Les jeunes de Papouasie du Sud exprime les dangers et les menaces de la déforestation

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Le Mouvement des jeunes de Papouasie du Sud pour la protection des terres indigènes dénonce les dangers et les menaces de la déforestation auprès du gouvernement - JUBI/LBH de Papouasie à Merauke

Merauke, Jubi – Un groupe de jeunes de la régence de Merauke, en Papouasie du Sud, se présentant sous le nom de Mouvement des jeunes de Papouasie du Sud pour la protection des terres indigènes (Gerakan Pemuda Papua Selatan Peduli Tanah Adat/GPPSPTA), dénonce les dangers et les menaces de la déforestation auprès de la communauté et du gouvernement local.

Le coordinateur du GPPSPTA, Mario Mere, a dit dans un communiqué reçu par Jubi au mercredi (22/3/2023) qu’en commémoration de la Journée mondiale des forêts le 21 mars 2023, ils ont tenu une discussion sur la déforestation en Papouasie du Sud.

Les résultats de la discussion ont ensuite été publiés afin que la communauté et le gouvernement jouent un rôle plus actif dans la protection de la forêt.

« Nous avons organisé cette discussion au bureau de l’Institut d’aide juridique (Lembaga Bantuan Hukum/LBH) de Papouasie à Merauke, avec le soutien de la Fondation Pusaka. Au cours de la discussion, il a été scientifiquement prouvé que les forêts jouent un rôle très important dans la lutte contre la crise climatique et le réchauffement de la planète », a écrit Mario Mere.

En général, selon Mere, les forêts naturelles au sud de la Papouasie ont été défrichées pour des plantations de palmiers à l’huile dans la régence de Merauke (Bupul, district de Muting) et dans la régence de Boven Digoel (Asiki et les zones environnantes). Les causes de la déforestation comprennent la conversion des forêts pour le programme stratégique national (Program Strategis Nasional/PSN), le redressement économique national (Pemulihan Ekonomi Nasional/PEN), les zones économiques spéciales (Kawasan Ekonomi Khusus/KEK) et les activités de sécurité alimentaire.

« Les forêts de conservation et les forêts protégées en Indonésie sont actuellement en danger. Le respect du gouvernement pour leur protection est préoccupant, parce qu’il existe encore des politiques qui ne favorisent pas la protection et la conservation des écosystèmes naturels, y compris les tourbières », a-t-il indiqué.

Selon Mere, le risque de déforestation à Merauke a commencé en 2007, lorsque le gouvernement de la régence de Merauke a déclaré cette année-là l’année de l’investissement. À l’époque, Merauke était utilisé comme grenier à riz pour répondre aux besoins en riz de la Papouasie dans le cadre du programme MIRE (Merauke Integrated Rice Estate – Domaine rizicole intégré de Merauke).

En outre, en 2010, le ministère de l’agriculture a inauguré le mégaprojet MIFEE (Merauke Integrated Food and Energy Estate – Domaine alimentaire et énergétique intégré de Merauke) dans le village de Sirapuh, district de Semangga, régence de Merauke, dans le prolongement du programme MIRE.

« La présence de ces investissements à grande échelle a conduit à la dégradation des ressources naturelles et de l’environnement du fait qu’ils correspondent à un processus incontrôlé de conversion des terres agricoles », a-t-il ajouté.

« Le ministre de l’environnement et des forêts a en effet publié le décret 168 de 2022 concernant Indonesia’s Forestry and Other Land Use Net Sink 2030 (Puits net de la foresterie et des autres utilisations des terres en Indonésie en 2030) pour la lutte contre le changement climatique, qui vise à réduire le taux de déforestation et de dégradation des forêts. Cependant, à notre avis, les mesures prises par le ministère de l’environnement et des forêts (Kementerian Lingkungan Hidup dan Kehutanan/KLHK) n’auront aucun impact sur les efforts visant à réduire le taux de déforestation, en particulier en Papouasie », a poursuivi Mere.

Mere a révélé que les forêts ont une grande importance pour les Papous. Dans la région du sud, ils dépendent encore beaucoup de la nature et utilisent la forêt comme leur “supermarché”.

« Nous demandons au gouvernement de freiner les entreprises dont les licences de concession ont été révoquées, afin que les forêts puissent être restaurées dans leur état d’origine. L’État doit également respecter et protéger les droits des peuples autochtones à contrôler, réglementer, gérer et utiliser les forêts existantes en élaborant et en mettant en œuvre des politiques, des réglementations ou des programmes permettant aux peuples autochtones de gérer les forêts coutumières de manière équitable et durable », a demandé Mere. (*)

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