Il ne reste plus que 7 rivières qui coulent dans la réserve naturelle de la chaîne de montagnes Cycloop sur un total de 35

montagnes Cycloop
Une des rivières coulant au pied de la chaîne de montagnes Cycloop au village de Sereh, district de Sentani, régence de Jayapura, Papouasie. - Jubi/Engelbert Wally

Jayapura, Jubi – Yaconias Maitindom, chef de la division de la gestion de la qualité de l’environnement et du développement des capacités du Bureau des forêts et de l’environnement (DKLH) de la province de Papouasie, a dit que sur les 35 rivières de la réserve naturelles de chaine de montagnes Cycloop, seules sept rivières coulent encore.

« En 1978, quand les chaînes de montagnes Cycloop ont été désignées comme réserve naturelle, il y avait 35 rivières, mais aujourd’hui seules 7 rivières coulent », a dit Maitindom lors d’une discussion publique intitulée « Crise écologique en Papouasie », organisée mercredi (21/2/2024) par le Forum indonésien pour l’environnement (Walhi) à la Faculté d’enseignement et d’éducation (FKIP) de l’Universitas Cenderawasih (Uncen), à Jayapura.

« Sur les sept rivières, seules cinq fournissent encore de l’eau à tous ceux qui vivent à la terre de Tabi. Si les cinq rivières ne coulent plus ou sont endommagées, on ne peut plus vivre à la terre de Tabi », a-t-il indiqué.

Yaconias Maitindom en tant que conférencier lors d’une discussion publique intitulée « Crise écologique en Papouasie », organisée mercredi (21/2/2024) par le Forum indonésien pour l’environnement (Walhi) à la Faculté d’enseignement et d’éducation (FKIP) de l’Universitas Cenderawasih (Uncen), à Jayapura.

« Comme un appareil électronique, la réserve naturelle de la chaîne Cycloop est une batterie de stockage de l’eau. Si la valve fuit, on n’a plus rien », a ajouté Maitindom.

Maitindom a également rappelé les inondations soudaines de 2019 qui ont frappé Sentani, dans la régence de Jayapura.

Selon lui, cela s’est produit parce qu’on a empiété sur la réserve naturelle. « La batterie a ensuite été endommagée et la valve a fui, donc la grande quantité d’eau de pluie n’a pas pu être collectée et s’est écoulée directement vers les basses terres, ce qui nous a causé des problèmes », a-t-il expliqué.

Pour cette raison, il a invité les habitants de la ville/régence de Jayapura à participer à la préservation de la réserve naturelle de la chaîne de montagnes Cycloop.

« On devrait payer pour l’eau de la réserve naturelle. Le gouvernement doit établir des règlements. Tous les habitants de la ville/régence de Jayapura doivent payer pour Cycloop. Qu’est-ce qu’on paie ? Pour l’eau et l’oxygène », a-t-il déclaré.

La chaîne de montagnes Cycloop vue du lac Sentani, précisément depuis le village de Yoboi, régence de Jayapura, Papouasie. – Jubi/Jean Bisay

Selon lui, l’une des façons de payer Cycloop est de préserver l’environnement de Cycloop. « Ne pas couper d’arbres sans précaution et ne pas jeter de déchets où que nous soyons », a-t-il appelé.

« Commençons par nous-mêmes en appliquant les principes des 3R (réutiliser, réduire, recycler). Trier les déchets à la source afin qu’ils puissent être utilisés pour un bénéfice économique mutuel », a-t-il rappelé.

Maitindom a invité et demandé à la génération actuelle de s’impliquer activement et d’être sensible aux conditions qui prévalent actuellement à la terre de Papouasie pour sauver l’environnement. La diminution du nombre de rivières qui coulent dans la réserve naturelle de chaîne de montagnes de Cycloop est un signe de la crise écologique en Papouasie.

Le directeur exécutif de Walhi de Papouasie, Maikel Primus Peuki, a dit que le débat public visait à éduquer les étudiants en tant qu’agents du changement, en leur faisant comprendre que la Papouasie se dirige actuellement vers une crise écologique.

« Après avoir acquis les connaissances, ils sont censés les partager et les appliquer dans leur environnement proche, y compris la famille, l’église, la mosquée, la famille et le campus », a-t-il déclaré. (*)

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