Les enseignants des zones exposées aux conflits doivent être protégés

Le chef du développement du lycée professionnelle au bureau de l'éducation de la province de Papouasie, Yulianus Kuaiyo, a fait une interview à Jubi il y a quelque temps. - Jubi/Hengky Yeimo

Jayapura, Jubi – Le chef du développement du lycée professionnelle au bureau de l’éducation de la province de Papouasie, Yulianus Kuaiyo, a dit qu’il devait y avoir une protection spéciale pour les enseignants servant dans les zones de conflit en Papouasie. « J’espère que le gouvernement va évaluer et donner la priorité à la protection de ces enseignants », a dit Yulianus Kuaiyo à Jubi lundi (28/11/2022).

Kuaiyo a indiqué que le gouvernement doit avoir ses propres mesures pour assurer la protection des enseignants dans les zones de conflit. « Les enseignants des zones de conflit ne subissent pas de violence, mais ils doivent être protégés afin de pouvoir mener à bien leurs activités d’enseignement. Le gouvernement doit y prêter attention », a-t-il indiqué.

Cela est primordial puisque le départ des enseignants des zones de conflit de leur lieu de travail entraînera une pénurie d’enseignants et les enfants dans les écoles seront négligés. « Si les enseignants retournent en ville ou quittent leur lieu de travail, il y aura une pénurie d’enseignants dans les zones de conflit, et donc les enfants de ces zones ne bénéficieront pas du droit fondamental à l’éducation », a-t-il ajouté.

Kuaiyo a également mentionné que la pénurie d’enseignants en Papouasie n’est pas seulement causée par les conflits, mais aussi par la désignation d’enseignants en fonction d’intérêts politiques, de la proximité de certaines personnalités, etc.

« Les enseignants qui sont assignés aux villages sont paresseux pour aller à leurs lieux d’enseignement parce qu’ils supposent qu’ils sont proches du chef du bureau ou du régent, donc ils ne veulent pas aller à leurs lieux d’affectation pour servir », a-t-il mentionné.

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Les élèves des écoles élémentaires des zones rurales de Papouasie. – Jubi/Dok

La Papouasie souffre d’une pénurie d’enseignants dans toutes les unités d’enseignement.

Kuaiyo a précisé que selon les chiffres de l’Agence centrale des statistiques présentés par Agus Sumule, il y a environ un million et cinquante mille élèves de plus qui devraient recevoir une éducation aux niveaux primaire et secondaire. Cependant, un certain nombre d’élèves ne vont pas à l’école. Pendant ce temps, le manque d’enseignants est d’environ 14 460 et le nombre d’enfants non scolarisés est de 407 560 à cause de l’absence d’unités éducatives.

« S’il n’y a pas d’institutions éducatives, alors il n’y a pas d’enseignants et pas de bâtiments scolaires, alors ils sont inclus dans les analphabètes (parce qu’ils ne vont pas à l’école). Le gouvernement doit préparer les enseignants novices conformément à la Loi n° 14 de 2005. Les enseignants doivent également être prêts à dispenser un enseignement à plus de 407 560 élèves papous qui ne vont pas du tout à l’école », a-t-il poursuivi.

Kuaiyo a déclaré que la Papouasie souffre d’une pénurie d’enseignants dans diverses unités éducatives, soit 14 640 enseignants, avec les détails suivants : écoles élémentaires (7 038 enseignants), collèges (3 973 enseignants), lycées (1 217 enseignants) et lycées professionnels (1 162 enseignants).

« Il y a 1 250 enseignants qui vont prendre leur retraite. Selon les chiffres d’Agus Sumule, il y a une pénurie d’environ 14 460 enseignants. Comment on va combler cette pénurie ? Parce que parfois il y a des écoles, mais il n’y a pas d’enseignants. Le règlement gouvernemental 106 de 2021 n’apporte pas de réponse parce qu’il portera sur les qualifications des lois sur les enseignants, le bien-être des enseignants, les salaires des enseignants, et autres », a-t-il déclaré.

« C’est la classification des problèmes d’éducation qui ont à voir avec les enseignants ; à partir du nombre d’étudiants des écoles existantes, nous manquons toujours d’enseignants », a-t-il continué.

Kuaiyo a fait savoir que pour combler la pénurie d’enseignants, il fallait mettre en place un programme d’affirmation, par exemple, tous les enfants papous diplômés de la faculté de formation et d’éducation des enseignants (Fakultas Keguruan dan Ilmu Pendidikan/FKIP) seront spécialement sélectionnés afin qu’ils puissent combler la pénurie actuelle d’enseignants.

« Les diplômés du FKIP sont nommés comme enseignants et répartis dans les écoles qui manquent actuellement d’enseignants. Les enfants papous qui sont actuellement au chômage peuvent aussi être nommés enseignants », a-t-il recommandé.

Kuaiyo a aussi dit que s’il y a toujours une pénurie d’enseignants, des mesures peuvent encore être prises en nommant des enseignants honoraires ou des enseignants novices pour les nouveaux diplômés du FKIP. (*)

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