Jayapura, Jubi – Le développement rapide de la technologie a permis l’essor de la musique rap et hip-hop en Papouasie. Ils sont devenus un style de vie pour certains jeunes, puis une partie de la culture papoue.
C’est ce qu’a fait savoir le chef du département des arts du spectacle de l’Institut des arts et de la culture d’Indonésie (Institut Seni Budaya Indonesia/ISBI) en Papouasie, Muhammad Ilham M. Murda à jubi.id jeudi (23/2/2022) en répondant au projet de Festival Hip Hop de Papouasie qui se tiendra le 25 février 2023 au Papua Trade Center de Jayapura.
Le professeur d’art a dit que la musique hip hop est différente d’un groupe qui doit avoir plusieurs instruments coûteux, plus les coûts de studio pour l’enregistrement et les coûts de distribution en cassettes pour atteindre les oreilles du public.
« Je pense que la musique hip hop en Papouasie se développe rapidement sur les plateformes numériques car les artistes ne dépensent pas beaucoup d’argent comme les groupes de musique qui utilisent des instruments de musique complets pour créer et distribuer leurs œuvres. Avec seulement un ordinateur portable et un simple équipement d’enregistrement, les musiciens hip-hop de Papouasie peuvent créer et promouvoir leurs œuvres sur des plateformes numériques, notamment YouTube et Spotify », a-t-il expliqué.
La culture hip-hop avec sa musique rap est maintenant devenue un style de vie et s’est acculturée à la culture existante en Papouasie. Mais malheureusement, les connaissances appropriées sur la culture hip hop font défaut. Par conséquent, ce qui est adopté est un style de vie occidental qui est contraire à la culture orientale des Indonésiens, en particulier en Papouasie.
« On peut voir cela dans plusieurs vidéos qui circulent sur les plateformes numériques. La culture occidentale, comme les attitudes hédonistes, les mouvements érotiques et les paroles de chansons qui peuvent provoquer des divisions, doit, à mon avis, faire l’objet d’une plus grande attention car elle aura un impact négatif sur l’éducation du caractère des enfants papous à l’avenir », a-t-il ajouté.
Pour lui, la musique est un moyen de transmettre des messages positifs, des idées, une éducation sociale et une motivation pour se battre dans la vie.
« Le point positif, à mon avis, est que la musique rap est capable de générer une culture de la lecture et de l’écriture chez les jeunes. Ils vont lire, écrire et interpréter avec de bonnes rimes et accompagnés d’instruments papous combinés à la musique hip hop dans leurs chansons », a-t-il poursuivi.
Les rappeurs jouent également un rôle dans la popularisation du dialecte malais papou, afin que les personnes extérieures à la Papouasie puissent être éduquées dans la langue/accent papou.
« Grâce à cela, de nombreux auditeurs de musique hip hop en dehors de la Papouasie peuvent comprendre et mémoriser les paroles des chansons des musiciens de Papouasie. De plus, les musiciens rap de Papouasie peuvent montrer les avantages et les atouts de la Papouasie pour promouvoir la culture, le tourisme et l’industrie créative de Papouasie », a-t-il précisé.
Il a rappelé que les jeunes d’aujourd’hui sont capables de prendre des photos et des vidéos de la beauté naturelle de la Papouasie, afin de donner envie aux gens de venir en Papouasie.
« Ces méthodes vont automatiquement ajouter de la valeur économique à la communauté locale et augmenter les revenus de la région. Il est donc important de fournir une compréhension de la culture papoue de chaque tribu pour être emballé dans les œuvres des jeunes », a-t-il déclaré. (*)
