La TPNPB nie avoir demandé de l’argent et des armes pour la libération du pilote néo-zélandais

TPNPB
Le pilote Philip Mark Mehrtens avec un membre de la TPNPB. - Jubi/IST

Jayapura, Jubi – L’Armée de libération nationale de la Papouasie occidentale (Tentara Pembebasan Nasional Papua Barat/TPNPB) a démenti les informations circulant dans plusieurs médias indonésiens selon lesquelles Egianus Kogoya, commandant de la zone de défense III Ndugama-Derakma, aurait exigé une rançon en argent et en armes pour la libération du pilote de Susi Air qui est retenu en otage.

« C’est faux. Ce n’est que de la propagande de la part des forces de sécurité indonésiennes. La Nouvelle-Zélande a demandé l’arrêt des opérations militaires, donc ils cherchent d’autres moyens pour continuer l’opération militaire en construisant cette opinion », a dit Sebby Sambom, porte-parole de la TPNPB.

Sambom a poursuivi, la TPNPB n’a jamais demandé de l’argent et des armes en échange de la libération du pilote Philip Mark Mehrtens.

« La TPNPB reconnaît sa responsabilité dans l’incendie de l’avion et la prise en otage du pilote de Susi Air qui est un ressortissant néo-zélandais. C’est une question politique et le pilote néo-zélandais est une garantie de négociations politiques », a poursuivi Sambom.

Auparavant, le chef des relations publiques de la police provinciale de Papouasie, Ignatius Benny Ady Prabowo, avait confirmé que la demande de restitution d’armes à feu et d’argent liquide en guise de rançon pour le pilote de Susi Air ne serait pas satisfaite parce qu’elle n’avait pas de sens.

« C’était leur demande au début, mais on n’a pas répondu. Il est impossible pour nous de donner des armes qui vont être utilisées pour tirer sur les forces de sécurité et terroriser les civils », a indiqué Benny aux journalistes la semaine dernière.

Efforts de libération de la part de diverses parties

D’autre part, le Conseil des églises de Papouasie a déclaré que la prise d’otages de Philip Mark Mehrtens était psychologiquement perturbante pour la famille du pilote de Susi Air. D’un point de vue humanitaire, le pilote de Susi Air doit être libéré. Si la libération a lieu, Kogoya recevra également la sympathie de la communauté mondiale, en particulier du peuple indonésien.

« On espère que les forces de sécurité vont designer un médiateur neutre qui a la confiance de la TPNPB, de la société civile et de l’État pour pouvoir se rencontrer et discuter de la libération de l’otage. Le besoin d’un médiateur est très urgent. Si les négociations et la libération n’ont pas lieu, il y aura certainement de nombreuses victimes. Ce qu’on ne veut certainement pas », a commenté le révérend Socratez Sofyan Yoman, membre du Conseil des églises de Papouasie.

Corinne Ambler, conseillère en chef pour les médias du ministère néo-zélandais des affaires étrangères, a souligné que le bien-être de ses citoyens était une priorité absolue.

« On a fait tout ce qu’on pouvait, comme mobiliser les personnels consulaires néo-zélandais pour assurer la libération de l’otage en toute sécurité », a affirmé Ambler.

Ambler a ajouté que la Nouvelle-Zélande travaille en étroite collaboration avec les autorités indonésiennes pour assurer la libération d’un néo-zélandais en toute sécurité. (*)

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