L’ULMWP, la Commission nationale des droits de l’homme et le MRP signent un accord de pause humanitaire à Genève, en Suisse

L'ULMWP
Les enfants de Nduga vivant dans un camp de réfugiés dans le district de Muliama, Jayawijaya, à la suite du conflit armé dans la région montagneuse centrale de Papouasie. - Jubi/Yuliana Lantipo

Jayapura, Jubi – Un pas en avant dans le processus vers un dialogue pacifique entre la Papouasie et l’Indonésie a été convenu à Genève, en Suisse, par le Mouvement uni de libération de la Papouasie occidentale (United Liberation Movement of West Papua), la Commission nationale des droits de l’homme (Komisi Nasional Hak Asasi Manusia/Komnas HAM) et le Conseil du peuple papou (Majelis Rakyat Papua/MRP). L’accord visant à mettre en œuvre une pause humanitaire a été signé le 11 novembre 2022.

« À cette occasion, nous transmettons des nouvelles importantes dans le processus exploratoire vers les pourparlers de paix. Le 11 novembre 2022, un protocole d’accord a été signé pour mettre en œuvre une pause humanitaire conjointe en Papouasie », a dit Markus Haluk, directeur exécutif de l’ULMWP.

Cet accord a été confirmé par le commissaire de Komnas HAM, Beka Ulung Hapsara.

« Il est vrai qu’hier, nous nous sommes mis d’accord sur plusieurs points entre l’ULMWP, la Commission nationale des droits de l’homme et le MRP », a répondu Beka Ulung lorsque Jubi l’a confirmé.

Selon Markus Haluk, l’ULMWP est un forum politique papou qui lutte pour le droit à l’autodétermination du peuple papou dans la dignité. L’ULMWP continue également à mener des missions humanitaires et à mobiliser le soutien diplomatique et politique de la communauté régionale et internationale, ainsi qu’à encourager l’ouverture d’un espace démocratique par le biais de négociations pacifiques afin de trouver une résolution du conflit en Papouasie occidentale (West Papua).

« Le conflit entre le peuple papou et le gouvernement indonésien qui a duré 59 ans a fait des victimes. Dans le processus de résolution du conflit, la Commission nationale des droits de l’homme, le MRP, le Conseil des églises de Papouasie et l’ULMWP ont convenu de plusieurs points de négociation », a indiqué Markus Haluk.

Haluk a dit que les parties ont tenu trois réunions préliminaires avant de lancer les pourparlers de paix, le 15 juin 2022, les 18-19 août 2022 et les 10-11 novembre 2022. Toutes ces réunions ont eu lieu dans la ville suisse de Genève.

Le protocole d’accord signé prévoit la mise en œuvre d’une pause humanitaire conjointe dans certaines régions de Papouasie. Ceci est fait de manière conditionnelle et constitue une forme tangible de l’engagement de toutes les parties mentionnées ci-dessus à poursuivre les efforts en vue de négociations de paix. Le protocole d’accord régit également les principes, les procédures et les mécanismes de mise en œuvre de la pause humanitaire commune.

« L’objectif principal de la pause humanitaire conjointe est de fournir une aide humanitaire aux civils piégés dans les zones de conflit armé et aux civils déplacés par le conflit armé. En outre, cette pause humanitaire conjointe va également permettre de garantir le respect des droits fondamentaux des prisonniers politiques en Papouasie », a ajouté Haluk.

Beka Ulung a expliqué que la pause humanitaire conjointe est un effort pour encourager une cessation temporaire des hostilités et de la violence, afin de soutenir le processus exploratoire vers des pourparlers de paix sur le conflit prolongé en Papouasie.

« Pendant la mise en œuvre de la pause humanitaire conjointe, les parties impliquées dans le conflit armé peuvent fournir une voie pour la distribution de l’aide », a déclaré Beka.

Cette pause humanitaire conjointe sera mise en œuvre et contrôlée par une équipe de pause humanitaire qui sera formée conjointement par les parties signataires de l’accord et impliquera les parties prenantes aux niveaux local, national et international. Les parties impliquées dans le conflit armé sont tenues de respecter le principe de non-agression et de ne pas procéder à des provocations visant à créer de nouveaux combats en Papouasie. (*)

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