Jayapura, Jubi – Le chef de l’équipe de la Commission de vérité et de réconciliation de l’Universitas Cenderawasih, le professeur Melkias Hetharia, a dit que les violations des droits de l’homme en Papouasie peuvent être résolues par le droit coutumier. Par conséquent, la Commission de vérité et de réconciliation (CVR) qui sera formée pour résoudre les cas de violations des droits de l’homme doit prêter attention à la culture du peuple papou.
C’est ce qu’a dit Hetharia en tant que speaker lors de la discussion « La Commission de vérité et de réconciliation et ses défis en Papouasie » (Komisi Kebenaran dan Rekonsiliasi dan Tantangannya di Papua) organisée en ligne par l’Alliance de la démocratie pour la Papouasie (Aliansi Demokrasi untuk Papua), vendredi (29/9/2022).
Selon Hetharia, la résolution des violations des droits de l’homme en Papouasie par le droit coutumier est un bon choix puisque le peuple papou respecte toujours les coutumes. De telle sorte que le règlement par le droit coutumier est considéré comme procurant un sentiment de justice, en particulier pour les Papous autochtones.
« À Aceh, ils utilisent la loi religieuse (charia islamique) pour résoudre les violations des droits de l’homme », a-t-il cité en exemple.
Hetharia a indiqué que bien que le droit coutumier soit le principal choix pour résoudre les violations des droits de l’homme en Papouasie, la CVR reste ouverte aux résolutions par le droit positif de l’État ou le droit international.
« La forme et le système de la CVR que nous attendons seront décrits dans un Règlement présidentiel soumis par le gouverneur de Papouasie, mais nous devons prêter attention à la culture du peuple papou, qui est la sagesse locale et le droit coutumier », a-t-il ajouté.
Hetharia a souligné que la Commission de vérité et de réconciliation établie pour résoudre les violations des droits de l’homme doit prêter attention à la culture du peuple papou. Ainsi, l’objectif de la Commission de vérité et de réconciliation de résoudre les cas de violations des droits de l’homme par la voie de la justice réparatrice ou transitionnelle peut être atteint.
« La CVR devrait également être établie de manière permanente, et pas seulement ad hoc (dissoute après que les cas de violations des droits de l’homme aient été réglés) », a-t-il déclaré. (*)
