La CVR comme solution aux violations des droits de l’homme en Papouasie

CVR
Manifestation contre l'expansion régionale à Jayapura, vendredi (29/7/2022). - Jubi/Theo Kelen

Jayapura, Jubi – Le chef de l’équipe de la Commission de vérité et de réconciliation de l’Universitas Cenderawasih, le professeur Melkias Hetharia, a dit que la formation de la Commission de vérité et de réconciliation (CVR) est une bonne solution pour résoudre les violations des droits de l’homme en Papouasie. Elle vise à créer une Papouasie pacifique et de réconciliation au sein de l’État unitaire de la République d’Indonésie.

C’est ce qu’a dit Hetharia en tant que speaker lors de la discussion « La Commission de vérité et de réconciliation et ses défis en Papouasie » (Komisi Kebenaran dan Rekonsiliasi dan Tantangannya di Papua) organisée en ligne par l’Alliance de la démocratie pour la Papouasie (Aliansi Demokrasi untuk Papua), vendredi (29/9/2022).

Hetharia a indiqué que la Commission de vérité et de réconciliation serait chargée de révéler la vérité en enquêtant sur les cas de violations des droits de l’homme survenus en Papouasie. Après l’enquête, il y aura un aveu sincère et honnête de culpabilité de la part des perpétrateurs et des pardons de la part des victimes.

« Donc, une réconciliation sera créée entre les victimes et aussi et surtout l’État, bien sûr, si l’État est l’acteur. Et l’on espère qu’une situation propice sera créée, sans rancune, sans anxiété ni peur », a-t-il espéré.

Hetharia a expliqué que pour encourager le projet de création de la CVR, plusieurs activités ont été menées, à savoir des séminaires, des réunions et des discussions de groupe, tant en Papouasie qu’à Jakarta. Selon Hetharia, si la CVR est formée, ses membres doivent être neutres et professionnels afin que la résolution des violations des droits de l’homme puisse bien se dérouler. Les membres peuvent être des académiques, des activistes des droits de l’homme et des femmes.

« Ils (les membres de la CVR) doivent être totalement neutres. Ils ne doivent favoriser ni les victimes ni les auteurs », a-t-il déclaré.

Hetharia a précisé que dans l’exercice de ses fonctions, la CVR doit être divisée en quatre sous-commissions : la sous-commission chargée de la révélation la vérité, la sous-commission chargée de l’amnistie, la sous-commission chargée de l’indemnisation, de la restitution et de la réhabilitation et, surtout, la sous-commission chargée de clarifier l’histoire de la Papouasie.

Hetharia a détaillé que la commission enquêtera sur les violations des droits de l’homme survenues depuis 1963 pour les cas qui n’ont pas été tranchés par le pouvoir judiciaire. Ces cas comprennent des massacres à grande échelle, des violences, des tortures, des enlèvements, des détentions, des meurtres, des violences sexuelles ou des viols, ainsi que des disparitions forcées à petite et grande échelle.

« En bref, les affaires faisant l’objet d’une enquête sont celles contenues dans la Loi n° 39/1999 sur les droits de l’homme et la Loi n° 26/2000 sur les tribunaux des droits de l’homme », a-t-il affirmé. (*)

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