Nabire, Jubi – Le chef du Conseil scolaire régional (PSW) de la Fondation pour l’éducation et l’école catholique (YPPK) de la régence d’Intan Jaya, le père Yance Wadogoubi Yogi, est bouleversé et condamne fermement le placement d’explosifs dans la paroisse de Titigi.
L’explosion, qui s’est produite le 9 novembre 2023 dans le village de Titigi, district de Sugapa, régence d’Intan Jaya, province de Papouasie centrale, a grièvement blessé un élève de 10 ans de l’école élementaire (SD) YPPK de Titigi dont les initiales sont MH. L’origine des explosifs et les auteurs ne sont pas encore connus.
MH a été blessé par l’explosion alors qu’il rentrait de l’école. La distance entre l’école et la maison de la victime est d’environ 175 mètres. L’explosion s’est produite vers 12h00 à environ 50 mètres de SD YPPK de Titigi et de l’église catholique Saint-Michel.
Après l’école, MH a vu un oiseau. Elle a ramassé une pierre sur le bord de la route et a poursuivi l’oiseau. Au cours de la poursuite, elle a vu un paquet dans un sac en plastique. Lorsqu’elle l’a ramassé, le paquet a immédiatement explosé. Les jambes gauche et droite de la victime ont été instantanément écrasées. MH est actuellement soigné à l’hôpital général régional (RSUD) de Mimika, en Papouasie centrale.
En réponse à cet incident, le président du doyenné de Moni Puncak a fermement condamné les actions qui sont très dangereuses et qui menacent la vie des enfants dans les zones de conflit.
« L’Église catholique condamne fermement ceux qui placent des explosifs. On est très préoccupés par l’incident survenu dans la paroisse de Titigi, où une élève a été victime de l’explosion. Cet incident a aussi attiré l’attention de toutes les parties et on espère tous que des incidents similaires ne surviennent pas dans les églises, les écoles, les hôpitaux et d’autres lieux publics », a-t-il indiqué à Jubi sur son téléphone portable, mercredi (15/11/2023).
« La famille de la victime demande des prières pour le rétablissement de MH. On continue à communiquer avec eux pour suivre la condition de la victime qui reçoit actuellement un traitement médical », a-t-il ajouté.
Yogi a précisé que depuis le conflit entre les forces de sécurité indonésiennes et l’Armée de libération nationale de la Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB) de l’OPM dans la régence d’Intan Jaya en 2019, les activités éducatives se sont déroulées normalement et dans de bonnes conditions.
« Les écoles des SD YPPK de Jalae, Bilai, Titigi, Bilogai, Sanepa sont toujours actives car l’école fait partie de la mission de l’église catholique facilitée par le doyenné de Moni Puncak et soutenue par le gouvernement et le Conseil représentatif du peuple de la région (DPRD) de la régence d’Intan Jaya », a-t-il poursuivi.
Yogi a fait savoir que pour éviter que cela ne se reproduise, le régent en exercice, les dirigeants des Forces armées indonésiennes (TNI) / Police nationale (Polri) et les dirigeants de TPNPB doivent également être examinés parce qu’ils ont perturbé les activités d’enseignement et d’apprentissage.
Le chef du SD YPPK Titigi, Yohanes Weya, a dit que la manifestation avait été organisée pour obtenir l’assurance que les enseignants et les élèves pourraient se rendre à l’école en toute sécurité. Il a déclaré que l’article 31, paragraphe 1, et l’article 28 C, paragraphe 1, de la Constitution de 1945 garantissaient à chaque citoyen le droit à l’éducation, à l’épanouissement personnel et au bien-être.
Selon lui, la découverte d’explosifs à proximité du SD YPPK de Titigi ne peut être justifiée. « Le gouvernement doit fournir des garanties de sécurité aux enfants du pays pour l’avenir du pays. Si c’est le cas, ça veut dire que l’État n’est pas présent au sein de la société », a-t-il déclaré. (*)