Nabire, Jubi – Mardi (14/11/2023), des enseignants et des élèves de l’école élémentaire de la Fondation pour l’éducation et l’école catholique (SD YPPK) de Titigi ont manifesté devant le bureau du régent d’Intan Jaya à Sugapa, la capitale de la régence d’Intan Jaya, dans la province de Papouasie centrale. Ils ont manifesté parce qu’ils se sentaient en danger après qu’un des élèves de l’école a été touché par un engin explosif placé sur la route à Titigi le 9 novembre 2023.
Ils ont protesté au nom du Forum sur la protection des générations d’Intan Jaya (Forum Peduli Generasi Daerah Intan Jaya). Le directeur de SD YPPK de Titigi, Yohanes Weya, a participé à la manifestation pacifique.
Weya a expliqué que les enseignants et les élèves manifestaient parce qu’ils ne voulaient pas que l’incident survenu à Misana Hasinijau, 10 ans, se reproduise. Le 9 novembre 2023, Misana Hasinijau a été gravement blessée à la jambe par un explosif qu’elle a trouvé sur la route entre SD YPPK de Titigi et sa maison.
Les explosifs ont été trouvés entre l’école et sa maison, qui n’est qu’à environ 150 mètres. Misana Hasinijau est actuellement soignée à l’hôpital général régional (RSUD) de Timika, dans la régence de Mimika, province de Papouasie centrale.
Weya a dit que la manifestation avait été organisée pour obtenir l’assurance que les enseignants et les élèves pourraient se rendre à l’école en toute sécurité. Il a déclaré que l’article 31, paragraphe 1, et l’article 28 C, paragraphe 1, de la Constitution de 1945 garantissaient à chaque citoyen le droit à l’éducation, à l’épanouissement personnel et au bien-être.
Selon lui, la découverte d’explosifs à proximité du SD YPPK de Titigi ne peut être justifiée. « Le gouvernement doit fournir des garanties de sécurité aux enfants du pays pour l’avenir du pays. Si c’est le cas, ça veut dire que l’État n’est pas présent au sein de la société », a-t-il déclaré.
Weya a ajouté que toutes les parties devaient comprendre l’importance de l’éducation et de la présence d’établissements d’enseignement afin de respecter le droit de chaque enfant à l’éducation. Il a demandé aux dirigeants des Forces armées indonésiennes (TNI) et de Police nationale (Polri) de retirer les troupes stationnées à Titigi, parce qu’il avait l’impression que leur présence perturbait les étudiants.
« On veut sauver la prochaine génération du pays. Selon la Constitution de 1945, chaque citoyen a droit à l’éducation, et personne ne doit entraver l’exercice de ce droit, sous quelque prétexte que ce soit. On ne veut pas que les élèves et les enseignants vivent ce que Misana Hagissimijau a vécu. Les enseignants aussi se sentent menacés par cette situation », a-t-il poursuivi.
Weya a fait savoir que les enseignants étaient très préoccupés par la sécurité des élèves. « On veut que les étudiants soient libres de recevoir une éducation comme leurs frères et soeurs dans d’autres régions. On ne veut pas entendre de coups de feu de la part des TNI/Polri ou de l’Armée de libération nationale de Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB). Ce qu’a vécu Misana est une violation des droits de l’homme et on demande donc au gouvernement local et aux dirigeants des TNI/Polri de résoudre immédiatement le problème jusqu’à son terme », a-t-il continué.
Weya a annoncé que SD YPPK de Titigi est fermée jusqu’à ce que le gouvernement et les forces de sécurité garantissent la sécurité de l’école. « On demande que les coupables soient révélés, puis on va reprendre les activités de l’école comme d’habitude », a-t-il conclu. (*)