Le gouvernement indonésien n’est pas de bonne volonté pour résoudre les violations des droits de l’homme en Papouasie

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Photo d'illustration. - IST

Jayapura, Jubi – L’l’Institut d’étude et de défense des droits de l’homme (ELSHAM) de Papouasie estime que le gouvernement indonésien n’est pas de bonne volonté dans la résolution des violations des droits de l’homme commises dans le passé. ELSHAM de Papouasie a également indiqué que le règlement non judiciaire des violations des droits de l’homme commises dans le passé par l’État n’est qu’un complément aux promesses politiques de l’administration de Jokowi.

Le directeur d’ELSHAM de Papouasie, le révérend Matheus Adadikam, a dit que le manque de sérieux du gouvernement peut être vu dans le fait que le déploiement des troupes des Forces armées indonésiennes (TNI) / la Police nationale (Polri), le balayage, le déplacement et les conflits armés ont toujours lieu en Papouasie. Selon Adadikam, toutes ces faits montrent que l’État n’est pas de bonne volonté pour résoudre les violations des droits de l’homme en Papouasie.

« ELSHAM de Papouasie soulève la question de l’engagement de l’État à résoudre les violations présumées des droits de l’homme en Papouasie », a déclaré Adadikam dans un communiqué de presse écrit reçu par Jubi, mardi (4/4/2023) soir.

Adadikam a également rappelé que cela fait 20 ans que les victimes de l’incident de Wamena sanglant en 2003 n’ont pas obtenu justice et que les agresseurs continuent de bénéficier de la protection de l’État. Il a ajouté que l’affaire de Wamena en 2003 avait entraîné des meurtres, des tortures, des incendies de maisons et des déplacements massifs de population.

Adadikam a déclaré que le manque de résolution d’affaires telles que l’affaire Wamena de 2003 s’ajoute à la liste des pratiques d’impunité encore fortement appliquées par l’État en Papouasie. Adidakam a également constaté que les efforts de règlement non judiciaire de l’État étaient une mesure prise par le gouvernement de Jokowi pour tenir ses promesses politiques, et rien de plus.

Selon Adadikam, ELSHAM de Papouasie considère que la création de l’équipe chargée du règlement non judiciaire des violations flagrantes des droits de l’homme commises dans le passé, établie par le décret présidentiel n° 17 de 2022, et de l’équipe de surveillance chargée de la mise en œuvre des recommandations relatives au règlement non judiciaire des violations flagrantes des droits de l’homme, établie par le décret présidentiel n° 4 de 2023, n’a aucun impact sur la résolution des violations des droits de l’homme en Indonésie – en particulier en Papouasie – parce que le règlement non judiciaire proposé n’est en fait qu’une compensation accordée par l’État aux victimes.

« ELSAM de Papouasie note aussi que l’État ne peut pas donner satisfaction et garantir le sentiment de justice aux victimes. La promesse de garantir que les violations des droits de l’homme ne se répètent pas est profondément mise en doute par ELSHAM, même par les victimes », a-t-il conclu. (*)

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