La police provinciale de Papouasie envoie un peloton de troupes à Paniai

Paniai
Le chef de la police provinciale de Papouasie, Mathius D Fakhiri. - Jubi/Alexander Loen

Jayapura, Jubi – La police provinciale de Papouasie a envoyé un peloton de troupes du Commissariat de Dogiyai à la régence de Paniai. L’envoi de troupes a été effectué pour anticiper de nouvelles émeutes après la mort d’un chef tribal qui a été abattu lors du vandalisme du bureau du régent de Paniai mardi (5/7/2022).

« Jusqu’à ce soir, nous continuons à surveiller la situation à Paniai. Si les troupes envoyées sont toujours insuffisantes, demain on va ajouter plus de force de l’unité de police la plus proche pour renforcer le personnel existant », a dit le chef de la police provinciale de Papouasie, Mathius D. Fakhiri à Jayapura, mardi.

Selon Fakhiri, l’émeute qui a été suivie par le vandalisme du bureau du régent de Paniai mardi est survenue pendant une réunion de l’organe délibérant pour l’élection du chef de village de la régence de Paniai. Il a confirmé qu’un civil nommé Donatus Nawipa a été déclaré mort.

« Pendant la réunion, il y avait un groupe qui était mécontent. Ils ont exprimé leur mécontentement en détruisant les facilités du bureau du Régent. Les actions du groupe sont alors devenues de plus en plus anarchiques. Cette situation a obligé les forces de sécurité présentes à tirer des gaz lacrymogènes sur la foule en émeute. Cependant, ces derniers ne se sont pas dispersés, mais sont devenus plus violents. Les policiers ont alors été contraints de tirer des coups de semonce pour les disperser », a-t-il raconté.

À la suite de l’émeute, a-t-il ajouté, plusieurs civils auraient été blessés. L’un d’entre eux, Donatus Nawipa, a été blessé à l’estomac. « La victime Donatus Nawipa a été emmenée d’urgence à l’hôpital, mais sa vie n’a pas pu être sauvée », a déclaré Fakhiri.

D’après l’enquête de Jubi, la destruction du bureau du régent de Paniai mardi a commencé par la distribution de la logistique pour les 216 membres du Comité électoral des chefs de village de Paniai. Lors de la distribution de la logistique, chaque membre a reçu de l’argent pour le transport d’une valeur de 800 000 roupies indonésiennes. Cependant, ce nombre est considéré comme trop faible.

Certains membres du comité électoral étaient mécontents et ont protesté, même s’il leur a été expliqué que les honoraires seraient versés ultérieurement.

Cependant, cette explication a été rejetée par les membres du comité au niveau du village. En colère, ils se sont rendus au bureau du régent de Paniai et y ont brisé les portes et les fenêtres. Le témoin a rapporté que la police est ensuite arrivée et a essayé de prendre position devant la foule. La police a finalement tiré des gaz lacrymogènes sur la foule, mais la foule est devenue plus furieuse et a lancé des morceaux de bois et des pierres sur la police.

La police a finalement ouvert le feu et la foule s’est dispersée. Quelques personnes ont été blessées – soupçonnées d’avoir été touchées par des balles – dont Donatus Nawipa, le chef de la tribu Ogeida, dans le district de Pasir Putih, qui a été blessé à l’abdomen droit.

Donatus Nawipa et au moins un autre résident ont été transportés d’urgence à l’hôpital de Paniai. Les paramédicaux ont tenté de porter secours à Donatus Nawipa, mais il est décédé vers 14h49. (*)

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