La KNPB nie toute implication dans le meurtre de Michele Kurisi

KNPB
Evacuation du corps de Michele Kurisi Doga le jeudi (31/8/2023) à la régence de Lanny Jaya, dans la Papouasie des hautes terres - Documentation par la police de la station de Jayawijaya

Jayapura, Jubi – Le porte-parole du Comité national de Nouvelle-Guinée occidentale (KNPB), Ones Suhuniap, a démenti les allégations selon lesquelles le KNPB serait impliqué dans le meurtre de Michele Kurisi. Suhuniap a tenu ces propos en réponse à la déclaration de la police selon laquelle l’un des suspects du meurtre de Michele Kurisi était membre du KNPB du Baliem occidental.

L’assassinat de la civile Michelle Kurisi Doga a eu lieu le 28 août 2023 dans le district de Kolawa, régence de Lanny Jaya, province de Papouasie des hautes terres. Du 5 au 8 octobre 2023, le personnel de l’opération de paix Cartenz 2023 a arrêté trois suspects du meurtre, dont un AW que la police a identifié comme étant un membre du KNPB du Baliem occidental.

Suhuniap a dit que l’accusation de la police selon laquelle des membres du KNPB étaient impliqués dans le meurtre de Michele Kurisi était calomnieuse, tout comme les diverses accusations portées précédemment contre le KNPB.

« Le KNPB est toujours un bouc émissaire quand il y a de la violence. La police dit toujours que les auteurs sont des membres du KNPB, y compris les auteurs du meurtre de Michela Kurisi », a dit Suhuniap dans sa déclaration écrite à la presse, lundi (9/10/2023).

Suhuniap a indiqué que la police tirait des conclusions prématurées en liant le KNPB au meurtre de Michele Kurisi, en ajoutant qu’il ne savait même pas si les trois personnes arrêtées par la police étaient ou non membres du KNPB.

« On va se coordonner avec le bureau du KNPB du Baliem occidental pour savoir s’ils sont membres du KNPB du Baliem occidental ou non, car depuis deux ans, il y a des partis qui se prétendent du KNPB », a-t-il continué.

Suhuniap a assuré que le KNPB disposait d’une plate-forme organisationnelle et avait des règles et des normes de fonctionnement pour mener sa lutte pacifique. Il a souligné aussi que le KNPB s’efforce également de défendre les valeurs de la démocratie, des droits de l’homme et de la tolérance, et qu’il privilégie une approche dialogique.

« Le KNPB a prouvé qu’il menait une lutte pacifique. On a fait beaucoup de manifestations où la police nous a provoqué en lançant des gaz lacrymogènes. Mais on a refusé d’être provoqué. On a prouvé cela à la manifestation du 15 août 2023 et au service de grâces pour la libération de Victor Yeimo. On l’a vu également lors du cortège funèbre de Filep J. Karma. À ce moment-là, des milliers de personnes sont descendues dans la rue et on a aidé à garantir la sécurité », a-t-il déclaré.

Suhuniap a demandé à la police de ne pas se contenter d’accuser et de calomnier continuellement le KNPB, parce que celui-ci n’a pas pour objectif de tuer des gens. « Le KNPB a utilisé des moyens pacifiques pour demander un référendum pour mettre fin au conflit, à la violence et aux violations des droits de l’homme en Papouasie », a affirmé Suhuniap.

Suhuniap a déclaré que si les résultats de l’enquête de police prouvent que les sept auteurs présumés du meurtre de Michele Kurisi sont des membres du KNPB du Baliem occidental, la responsabilité personnelle des auteurs présumés est engagée. Il a insisté sur le fait que le KNPB n’avait jamais ordonné à ses membres de tuer qui que ce soit.

« On apprécie le fait que l’enquête sur le meurtre de Michele Kurisi ait été menée rapidement. C’est une bonne chose, et elle peut être améliorée pour révéler les meurtres d’autres civils papous indigènes, tels que cinq civils abattus à Yahukimo, quatre personnes à Fakfak, et plusieurs cas dont l’identité des auteurs n’a jamais été révélée », a commenté Suhuniap. (*)

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