La Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie reçoit 65 plaintes pour des violations présumées des droits de l’homme

Le chef de la Commission nationale des droits de l'homme de Papouasie, Frits Ramandey (au centre), décrit la situation de la violence en Papouasie en compagnie du personnel de la Commission nationale des droits de l'homme de Papouasie lors d'une conférence de presse dimanche (10/12/2023) à Jayapura. - Jubi/Theo Kelen

Jayapura, Jubi – Le chef de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie, Frits Ramandey, a dit qu’entre janvier et novembre 2023, son bureau a reçu 65 plaintes liées à des violations présumées des droits de l’homme en Papouasie. C’est ce qu’a dit Ramandey lors de la 75e Journée mondiale des droits de l’homme, dimanche (10/11/2023), à Jayapura, dans la province de Papouasie.

Ramandey a indiqué que sur les 65 plaintes, 43 concernaient des allégations de violations des droits civils et politiques dominées par la violence armée. « 23 des plaintes concernaient des violations des droits économiques, sociaux et culturels », a-t-il indiqué

Ramandey a précisé que, parmi les violences signalées à la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie, 40 personnes sont mortes, 41 ont été blessées, une a été prise en otage et une est portée disparue. D’après la classification des victimes, 59 personnes étaient des civils, 5 des agents de santé, 10 des membres de la TPNPB, 5 des membres des TNI et 3 des membres de la Polri.

« On est très préoccupé par la violence qui continue de se produire et on offre nos condoléances pour cela », a-t-il ajouté.

Ramandey a estimé que les violences persistantes montrent que quelque chose ne va pas dans la gestion de la violence en Papouasie. Il a également continué qu’il était important de soutenir l’appel à une pause humanitaire lancé par des figures nationales le 9 novembre 2023 à Jakarta afin de désamorcer le conflit armé et d’améliorer la situation dans la terre de Papouasie.

Des efforts pour désamorcer le conflit armé sont nécessaires pour que les réfugiés puissent être aidés et que les efforts en vue d’un dialogue de paix en Papousie puissent commencer pour mettre fin à la violence dans la terre de Papouasie. « Sinon, le cycle de la violence sera encore plus intense », a-t-il observé.

La Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie a demandé aux TNI/Polri et à la TPNPB de mettre fin à la violence armée et de poursuivre une approche légale et humanitaire dans la résolution des problèmes en Papouasie. La Commission demande également aux gouvernements des provinces, des régences et des villes de Papouasie d’accorder toute leur attention aux questions relatives aux droits de l’homme et de créer une atmosphère favorable à une vie sans violence.

La Commission a également demandé que le développement des nouvelles provinces issues de l’expansion de la province de Papouasie tienne compte des droits des populations autochtones, conformément aux valeurs et aux principes des droits de l’homme. (*)

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