La Coalition pour l’application de la loi et les droits de l’homme estime que l’arrestation des 7 éleveurs de drapeau de l’Étoile du Matin est incompatible avec les lois en vigueur

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La Coalition papoue pour l'application de la loi et les droits de l'homme, en tant que conseiller juridique des sept éleveurs de drapeaux de l’Étoile du Matin, a présenté une exception dans le procès au tribunal de Jayapura mardi (24/5/2022). - Jubi/Theo Kelen

Jayapura, Jubi TV – La Coalition papoue pour l’application de la loi et les droits de l’homme a déclaré que l’arrestation de sept personnes qui a élevé le drapeau de l’Étoile du matin (Bendera Bintang Kejora) au centre sportif de Cenderawasih (GOR Cenderawasih), le 1er décembre 2021, n’était pas conforme à la réglementation en vigueur.

C’est ce qu’a déclaré la Coalition lors d’un procès au tribunal de Jayapura mardi (24/5/2022), lorsqu’elle a présenté une exception à l’acte d’accusation du procureur contre les sept éleveurs du drapeau de l’Étoile du matin.

Les sept éleveurs du drapeau de l’Étoile du matin jugés dans l’affaire 132/Pid.B/2022/PN Jap étaient Melvin Yobe (29 ans), Melvin Fernando Waine (25 ans), Devion Tekege (23 ans), Yosep Ernesto Matuan (19 ans), Maximus Simon Petrus You (18 ans), Luke Kitok Uropmabin (21 ans) et Ambrose Fransiskus Elopere (21 ans). Le procès a été mené par un panel de juges présidé par R.F. Tampubolon et les juges membres Iriyanto T. et Thobias B.

Helmi et Yustina Haluk ont lu l’exception à l’acte d’accusation contre Melvin Yobe et ses amis. Dans l’exception, la Coalition a indiqué que la police a arrêté Melvin Yobe et ses amis le 1er décembre 2021, sous prétexte d’avoir été pris en flagrant délit. Melvin Yobe et ses amis ont été immédiatement interrogés par les enquêteurs de la Police provinciale de Papouasie (Polda Papua).

Puis, le 2 décembre 2021, les enquêteurs ont poursuivi leur enquête sur Melvin Yobe et ses amis sans donner à leurs familles une copie du mandat d’arrêt. La famille et les amis de Melvin Yobe ont ensuite reçu une copie du mandat d’arrêt le 3 décembre 2021 par l’intermédiaire de leur conseiller juridique dans la salle des enquêteurs de la Police provinciale de Papouasie.

« Le fait qu’une copie du mandat d’arrêt ait été remise le 3 décembre 2021 montre que l’enquêteur n’a pas exécuté un ordre selon lequel une copie du mandat d’arrêt doit être remise à la famille immédiatement après l’arrestation, comme le prévoit l’article 18, paragraphe 3, du Code de procédure pénale », telle est l’exception de la Coalition papoue pour l’application de la loi et les droits de l’homme.

Dans son exception pour les sept éleveurs du drapeau de l’Étoile du matin, la Coalition a demandé au panel de juges de déclarer illégales et inacceptables les arrestations et les enquêtes menées jusqu’à l’émission de l’acte d’accusation par le procureur. La Coalition a demandé au panel de juges de libérer Melvin Yobe et ses amis et de mettre à la charge de l’État les coûts de l’affaire.

Après avoir lu l’exception, le procureur Achmad Kobarubun a demandé une semaine pour préparer sa réponse à l’exception. Le juge en chef R.F. Tampubolon a décidé de reporter le procès au 31 mai 2022 pour entendre la réponse du ministère public à l’exception.

Melvin Yobe et ses amis ont été traduits devant le tribunal de Jayapura pour avoir hissé le drapeau de l’Étoile du matin au Centre sportif de Cenderawasih, à Jayapura, le 1er décembre 2021. Le 17 mai 2022, le procureur général a lu son acte d’accusation.

Dans l’acte d’accusation principal, Melvin Yobe et ses amis ont été accusés de trahison telle que stipulée dans l’article 106 en conjonction avec l’article 55 paragraphe (1) du Code pénal, avec une peine maximale d’emprisonnement à vie ou une peine maximale d’emprisonnement de 20 ans. Dans l’acte d’accusation subsidiaire, Melvin Yobe et ses amis ont été inculpés de conspiration en vue de commettre une trahison, conformément aux dispositions de l’article 110, paragraphe 1, en liaison avec l’article 55, paragraphe 1, du Code pénal, la peine maximale étant la réclusion à perpétuité ou un emprisonnement maximal de 20 ans. (*)

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