Jayapura, Jubi – Un membre du DPR de Papouasie de la commission sur le gouvernement, la politique, la loi, les droits de l’homme et la sécurité, Laurenzus Kadepa, a dit qu’il était nécessaire qu’une équipe indépendante enquête sur les émeutes de la régence de Paniai qui ont laissé un résident mort et deux autres blessés.
Une émeute accompagnée de destructions par les habitants au bureau du régent de Paniai s’est produite le 5 juillet 2022. L’incident s’est produit lors d’une réunion de l’organe délibérant de l’élection du chef de village. La police a indiqué que ceux qui étaient mécontents des résultats de la délibération ont évacué leur frustration en détruisant les installations du bureau du régent. Les policiers qui se trouvaient sur les lieux ont alors tiré des coups de semonce pour disperser la foule.
Lors de cet incident, un résident est décédé et plusieurs autres ont été blessés. On pense que la victime est morte d’une blessure par balle. Cependant, la police a déclaré que d’après l’autopsie pratiquée à l’hôpital de Paniai, la victime est décédée d’une coupure par objet tranchant dans l’abdomen, et non parce qu’elle a été blessée par balle, selon les informations et allégations de diverses parties.
« Il est nécessaire de mener une enquête par des autorités indépendantes pour révéler la fusillade présumée qui s’est produite lors d’une manifestation au bureau du régent de Paniai, le 5 juillet 2022. Le gouvernement de la régence de Paniai et la police de Paniai en tant que responsable de la sécurité doivent s’ouvrir sur l’incident qui a tué une personne et en a blessé deux autres », a expliqué Laurenzus Kadepa en contactant Jubi par téléphone, lundi (11/07/2022).
Laurenzus Kadepa, qui est membre du DPR de Papouasie des circonscriptions de Paniai, Deiyai, Dogiyai, Mimika, Intan Jaya, et Nabire a précisé que maintenant les parties en Papouasie se concentrent sur la résolution de l’affaire de Paniai le 8 décembre 2014.
L’affaire qui s’est déroulée pendant la première période de la présidence de Joko Widodo a été qualifiée de violation flagrante des droits de l’homme par la Commission nationale indonésienne des droits de l’homme.
« Pourquoi le même problème se répète à Paniai ? C’est scandaleux. Je suis originaire de la région et je comprends très bien la situation des habitants de Paniai », a-t-il demandé.
Selon lui, les forces de sécurité donnent souvent la priorité à l’utilisation des armes lorsqu’il y a un problème, qu’il soit petit ou grand. Les chefs régionaux sont également considérés comme étant parfois paresseux pour comprendre ou ne pas se soucier de la situation qui se développe dans la communauté.
D’autre part, poursuit Kadepa, les gens évacuent parfois leur colère en détruisant des installations gouvernementales ou d’autres installations publiques.
« Ces choses ne sont pas vraies. Je propose qu’il y ait une enquête des autorités pour que tout soit clair dans cette affaire. La vie humaine ne vaut pas l’argent, le rang ou quoi que ce soit. Arrêtez de tuer des civils comme si leur vie n’en valait pas la peine », a appelé Kadepa. (*)
