Jayapura, Jubi – Le porte-parole du Réseau pour la paix en Papouasie (Jaringan Damai Papua/JDP), Cristian Yan Warinussy, a dit que les violences que des soldats de l’armée de terre auraient perpétrées contre trois enfants à la régence de Keerom le 27 octobre 2022 étaient très dégradantes pour la dignité humaine des Papous. Le JDP demande instamment au gouvernement d’arrêter l’approche militaire dans la résolution des conflits en Papouasie.
Warinussy a rappelé que des cas de violence commis par les forces de sécurité en Papouasie se sont produits à plusieurs reprises. « Le JDP considère la persécution des trois enfants dans la régence de Keerom comme une atteinte à la dignité humaine des Papous, qui a été perpétrée à plusieurs reprises par des membres des Forces armées indonésiennes (Tentara Nasional Indonesia/TNI) », a rappelé Warinussy lorsqu’il a été contacté par Jubi, mardi (1/11/2022).
Rahmat Paisei ainsi que Bastian Bate (13 ans) et Laurents Kaung (11 ans) auraient été agressés au poste du groupe de travail des Opérations de paix de Cartenz situé dans la rue Maleo, village de Yuwanain, Arso II, district d’Arso, régence de Keerom, le jeudi 27 octobre 2022. Les trois enfants ont été abusés à l’aide de chaînes, de fils et de tuyaux.
Warinussy a ajouté que si les soldats de l’armée avaient des preuves que les trois victimes avaient commis un vol, ils auraient dû signaler le vol présumé à la police. Selon lui, le cas de persécution confirme la pratique de l’impunité pour les forces de sécurité qui commettent des violences en Papouasie afin que d’autres forces de sécurité n’aient pas peur de commettre des violences similaires.
Warinussy a déclaré que les violences commises par les forces de sécurité peuvent continuer à se produire de manière répétée puisqu’elles estiment qu’il n’y a rien de mal à la violence qu’elles commettent contre les Papous. Le JDP demande instamment l’arrêt immédiat de l’approche militaire en Papouasie.
Cette mesure peut être prise par le président Joko Widodo en ordonnant le retrait de tous les membres de TNI qui ne sont pas originaires de Papouasie, y compris de l’unité Kopassus, de toute la Papouasie. « Le JDP estime également qu’il est temps pour l’État de mettre fin à l’approche militaire pour faire face à la situation sociale en Papouasie », a-t-il conclu. (*)