Des bannières et des affiches intimidant les étudiants papous ont été placées sur plusieurs campus à Ternate

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Des bannières intimidant les étudiants papous ont été installées sur l'un des campus à Ternate, Maluku du Nord, mercredi (24/5/2023). Des bannières ont été enlevées mercredi soir. - Documentation par PRP Ternate

Jayapura, Jubi – Plusieurs bannières et affiches intimidant les étudiants papous ont été placées sur plusieurs campus à Ternate, la capitale de la province de Maluku du Nord. Les affiches et les banderoles ont été installées dans divers lieux publics, mais ont été retirées mercredi soir.

L’un des étudiants papous de Ternate, Ronaldo Kinho, a dit que les bannières et les affiches avaient été vues depuis mardi (23/5/2023). « Ils ont collé les affiches hier soir et ce matin aux différents campus et aussi au centre-ville », a dit Kinho lorsqu’il a été contacté, mercredi (24/5/2023).

Kinho a indiqué que les affiches et les bannières étaient dispersées dans le centre-ville et dans un certain nombre de campus à Ternate, dont le campus de l’École supérieure de formation des enseignants et d’éducation (STKIP) Kie Raha, le campus de l’Université de Muhammadiyah de Maluku du Nord et le campus de l’Université de Khairun.

Les affiches et les bannières contiennent des condamnations et des intimidations à l’encontre des étudiants papous et des organisations d’étudiants papous qui sont considérés comme des traîtres pour avoir déclaré ouvertement qu’ils voulaient une Papouasie indépendante. Certaines d’entre elles appellent même à l’expulsion des membres de l’Alliance des étudiants papous des universités et de Ternate.

Un certain nombre d’affiches montrent également l’identité d’étudiants papous, dont celle de Ronal Kinho. « Ils ont incité les habitants de Ternate. Il y a même notre portrait sur les affiches. Est-ce qu’on est des terroristes ou quoi ? » a demandé Kinho, qui est aussi le coordinateur de la Pétition du peuple papou (PRP) à Ternate.

Kinho a indiqué que ce traitement s’était produit à plusieurs reprises et a estimé qu’il s’agissait d’un acte de discrimination et d’intimidation qui continuait à se reproduire. Selon lui, des intimidations similaires ont également touché des non-Papous à Ternate qui sont solidaires de la lutte pour le respect des droits de l’homme du peuple papou.

Kinho a ajouté que l’Alliance des étudiants papous est une organisation étudiante qui a toujours dénoncé la situation des droits de l’homme en Papouasie. Cependant, leurs activités sont souvent réprimées par des intimidations et des traitements discriminatoires. « Notre espace démocratique est complètement réduit au silence par des méthodes sales comme l’installation d’affiches et de bannières », a-t-il poursuivi.

Le porte-parole du Front populaire indonésien pour la Nouvelle-Guinée occidentale, Riduwan Lilpantara, a confirmé que des affiches et des bannières intimidant les étudiants papous avaient été placées à plusieurs endroits et dans plusieurs campus à Ternate. Il a affirmé que celles-ci étaient encore visibles jusqu’à mercredi (24/5/2023) à 16 h et qu’elles ont été retirées mercredi soir. « Les bannières et les affiches ont été enlevées », a déclaré Lilpantara lorsque Jubi l’a contacté par téléphone, mercredi.

Lilpantara a informé qu’il avait contacté le chef du kelurahan (village) de Gambesi et le vice-recteur de l’Université de Khariun concernant les bannières. Selon Lilpantara, ni le village ni l’université ne savaient qui avait posé les bannières.

« On a confirmé avec le vice-recteur de l’Université de Khariun et le chef du kelurahan de Gambesi qu’ils n’étaient pas au courant. Les bannières ont été installées à leur insu », a conclu Lilpantara. (*)

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