Appréciant le verdict du Tribunal administratif (PTUN) de Jayapura, Greenpeace : Le premier pas vers la protection des forêts naturelles de Papouasie

Kisor
Photo d'illustration. - pixabay.com

Jakarta, Jubi – Greenpeace Indonesia apprécie la décision de la Tribunal administratif de l’Etat (PTUN) de Jayapura qui a rejeté les poursuites de deux compagnies d’huile de palme, PT Anugerah Sakti Internusa et PT Persada Utama Agromulia vis-à-vis de la décision du régent de Sorong Sud. Le verdict est considéré comme favorable à la protection et à la reconnaissance du peuple autochtone papou vivant dans la localité.

« C’est la première étape dans la protection des forêts naturelles de Papouasie. Cette décision est une bonne nouvelle pour la communauté de droit coutumier du district de Konda et la communauté de droit coutumier du Sorong du Sud, car c’est la bonne mesure pour protéger les droits des peuples autochtones, ainsi qu’une partie de la solution pour préserver les forêts naturelles de Papouasie », a affirmé le responsable de la campagne forestière de Greenpeace Indonésie, Nico Wamafma, dans une communication officielle reçue par Jubi.id le jeudi (26/5/2022).

Nico a dit que la décision était conforme à l’engagement du gouvernement provincial de Papouasie occidentale de protéger les peuples autochtones par le Règlement régional spécial (Perdasus) n° 9 de 2019 et le Règlement du gouverneur (Pergub) n° 25 de 2021 concernant les procédures de reconnaissance des communautés de droit coutumier. « Toutes les parties concernées doivent respecter et appliquer ce qui a été décidé par le tribunal, et nous continuerons à le surveiller », a ajouté Nico.

Il a expliqué que l’expansion des plantations de palmiers à huile dans les forêts de Papouasie est de plus en plus répandue. Avant l’affaire de Sorong Sud, un cas similaire s’était produit. Trois sociétés d’huile de palme ont contesté la décision du régent de Sorong, Johny Kamuru, parce que leurs permis avaient été révoqués. La menace de destruction des forêts naturelles de Papouasie menace également la survie des populations autochtones qui y vivent.

Cette décision incite le parlement de l’État, à savoir le Conseil représentatif du peuple (DPR RI), à examiner et à ratifier immédiatement le projet de loi sur les peuples autochtones afin que les droits des peuples autochtones sur leurs territoires coutumiers puissent être complètement protégés et réglementés par la loi de l’État.

« En outre, cette décision est la preuve du courage du Régent de révoquer le permis après l’évaluation de celui-ci. Ce processus doit être soutenu par les ministères concernés, et sert de leçon aux autres chefs de région pour qu’ils ne donnent pas de permis aux entreprises de manière imprudemment », a poursuivi Nico.

Selon lui, les décisions juridiques qui donnent la priorité aux droits des peuples autochtones sont une nécessité absolue. De même, le principe du CLIP (consentement libre, préalable et éclairé) doit être appliqué avant de délivrer un permis à une entreprise.

La protection et la reconnaissance des droits des peuples autochtones sont l’un des efforts visant à préserver les dernières forêts naturelles de Papouasie. « Avec cela, les peuples indigènes ont une liberté totale dans la gestion de leurs territoires coutumiers, et peuvent être économiquement indépendants sans détruire la forêt », a-t-il assuré. (*)

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *