Jayapura, Jubi – 13 activistes du Comité national de Papouasie occidentale (KNPB) de Sentani ont été arrêtés par la police à l’intersection de Pasar Lama de Sentani, régence de Jayapura, samedi (8/4/2023) après-midi, alors qu’ils distribuaient des tracts appelant à un discours public pour demander la libération de Viktor Yeimo. Le chef de la police de la station (Polres) de Jayapura, Frederickus Maclarimboen, a confirmé l’arrestation mais a dit que les 13 activistes avaient été renvoyés chez eux.
Le porte-parole du KNPB, Ones Suhuniap, a indiqué que les 13 activistes ont été arrêtés alors qu’ils distribuaient des tracts appelant à un discours public pour demander la libération de Viktor Yeimo. Viktor Yeimo est le porte-parole international du KNPB qui est en cours de jugement au tribunal de Jayapura pour trahison présumée.
Suhuniap a précisé que les 13 activistes du KNPB de Sentani arrêtés samedi étaient Wasuok Siep, Kurus Felle, Sadracks Lagowan, Huber Bagau, Melinus Bagau, Yan Itlay, Denny Esema, Gaoulin Balingga, Nodi Taplo, Emis Telenggen, Etap Kalakmabin, Arkelaus Lokon, et Vero Manggi Walilo. Selon lui, les tracts distribués aux habitants de Sentani étaient une invitation à un discours libre qui se tiendra pacifiquement devant le tribunal de Jayapura le 11 avril 2023, où Viktor Yeimo est jugé.
« À 15 h 08, les activistes ont négocié avec la police, mais la police les a arrêtés et les a transportés dans des voitures de patrouille au bureau de Polres de Jayapura, à Doyo, régence de Jayapura », a raconté Suhuniap à Jubi, samedi après-midi.
Le 11 avril 2023, le procureur prononcera les chefs d’accusation dans l’affaire de trahison à l’encontre de Viktor Yeimo. L’affaire de trahison est liée à la manifestation contre le racisme envers les Papous visant à protester contre les insultes raciales proférées à l’encontre des étudiants papous au dortoir des étudiants papous Kamasan III à Surabaya le 16 août 2019.
Contacté par Jubi samedi soir, le chef de la Polres de Jayapura, Frederickus Maclarimboen, a affirmé que son bureau avait arrêté 13 activistes du KNPB à Sentani. Toutefois, les 13 activistes n’ont pas été placés en détention et ont été autorisés à rentrer chez eux après avoir été interrogés par la police.
« On les a juste interrogés sur la distribution de pamphlets. Ils sont rentrés chez eux depuis l’après-midi », a déclaré Maclarimboen à Jubi. (*)
