Usman Hamid : Le conflit armé en Papouasie s’aggrave

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Capture d'écran du directeur général d'Amnesty International Indonesia, Usman Hamid, parlant lors d'une discussion en ligne - Jubi/Arjuna

Jayapura, Jubi – Usman Hamid, directeur exécutif d’Amnesty International Indonesia, a dit que la situation de conflit armé en Papouasie entre l’Armée de libération nationale de Papouasie occidentale (Tentara Pembebasan Nasional Papua Barat/TPNPB) et les forces de sécurité est entrée dans une phase de plus en plus grave.

Selon lui, le conflit armé à la Terre de Cenderawasih est encore plus difficile à contrôler. Dans le même temps, les violences et les violations présumées des droits de l’homme à l’encontre des civils et des personnes travaillant dans le domaine humanitaire se poursuivent.

Cette déclaration a été faite par Usman Hamid lors d’une discussion publique en ligne intitulée « Wamena sanglante : Y a-t-il des éléments de crimes humanitaires ? » (Wamena Berdarah: Adakah Unsur Kejahatan Kemanusiaan?), mardi (14/03/2023).

« Au cours des 15 dernières années, on a observé un recours excessif aux dispositifs de sécurité, y compris dans le cadre du processus d’application de la loi. Cette méthode devrait être utilisée pour traiter les conflits de grande ampleur », a indiqué Usman Hamid.

Il a souligné que lors des émeutes qui ont éclaté à Wamena, régence de Jayawijaya, le 23 février, il a été fait un usage excessif des armes à feu. Cette méthode est considérée comme non nécessaire.

« Les émeutes de Wamena ont été déclenchées par la question de l’enlèvement d’enfants, qui a ensuite été mal comprise par les habitants. La mesure prise par la police pour résoudre le problème en organisant un dialogue public entre la victime présumée et le coupable présumé doit être évaluée », a-t-il ajouté.

Il a noté que la façon dont la police a organisé un dialogue public lors du traitement initial de la question de l’enlèvement d’enfants doit être étudiée afin de déterminer si elle est pertinente ou si elle a le potentiel de causer de nouveaux problèmes.

Usman Hamid a également estimé que l’usage excessif des armes en Papouasie rendait plus difficile la recherche d’un consensus pour résoudre le conflit armé dans cette région.

Usman Hamid a insisté sur la nécessité pour l’État de prendre des mesures sérieuses cette fois-ci, parce que trop de vies ont été sacrifiées en Papouasie à cause du manque de professionnalisme des forces de sécurité.

« Il faut donc trouver immédiatement une solution au conflit armé en Papouasie. Par exemple, par le biais d’un dialogue pacifique », a-t-il poursuivi. (*)

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