Une fois encore, le DPR de Papouasie et les familles des victimes de mutilations demandent que six soldats de TNI soient jugés à Timika

mutilations
Membre du comité spécial sur le meurtre et la mutilation de quatre habitants de Nduga à Mimika, Namantus Gwijangge. - Jubi/Hengky Yeimo

Jayapura, Jubi – Membre du comité spécial sur le meurtre et la mutilation de quatre habitants de Nduga à Mimika, Namantus Gwijangge, a dit que le comité spécial avait soumis une lettre demandant une audience avec le commandant des Forces armées indonésiennes (Tentara Nasional Indonesia/TNI) à Jakarta. L’audience aura lieu pour demander que six soldats de l’armée de terre, suspectés du meurtre et de la mutilation de quatre résidents de Nduga dans la régence de Mimika, soient jugés au tribunal de Timika.

« Il y a quelques jours, on vient de rentrer de Jakarta et on a soumis une lettre de demande de rencontre avec le commandant de TNI pour transmettre les aspirations des familles des victimes des meurtres et des mutilations qui ont eu lieu à Mimika pour que ces cas de meurtre et de mutilation puissent être jugés par un tribunal de connectivité (un tribunal qui est mis en place si une infraction pénale est commise conjointement par ceux qui appartiennent aux tribunaux généraux et militaires) au tribunal de Timika, et non dans un tribunal militaire », a indiqué Gwijangge à Jubi par téléphone, mardi (29/11/2022).

Le meurtre et la mutilation de quatre civils de la régence de Nduga se sont produits dans l’Unité d’établissement (Satuan Pemukiman) 1, district de Mimika Baru, régence de Mimika, le 22 août 2022. Les quatre victimes sont Arnold Lokbere, Irian Nirigi, Lemaniel Nirigi et Atis Tini.

La police militaire du Commandement de la zone militaire (Komando Daerah Militer/Kodam) XVII/Cenderawasih a désigné six soldats de la brigade d’infanterie Raider/20 Ima Jaya Keramo en tant que suspects dans cette affaire, à savoir le major avec les initiales HF, le capitaine avec les initiales DK, le soldat en chef avec les initiales PR, et les soldats avec les initiales RAS, PC et R. Parallèlement, les enquêteurs de la police provinciale de Papouasie ont désigné quatre civils en tant que suspects dans la même affaire, à savoir APL ou Jeck, DU, et RMH.

Diverses parties, dont la Commission nationale des droits de l’homme, ont recommandé que les six soldats de l’armée de terre suspectés dans cette affaire fassent l’objet d’une enquête et soient jugés par un tribunal de connectivité au tribunal de Timika. Cependant, la police militaire de Kodam XVII/Cenderawasih a transmis le dossier du suspect majeur au bureau du procureur militaire IV de Makassar et a transmis les dossiers des cinq autres suspects au bureau du procureur militaire IV-20 de Jayapura.

Namantus Gwijangge a souligné que les familles des victimes ont demandé que le procès des six soldats de TNI se déroule dans le cadre d’un tribunal de connectivité au tribunal de Timika, puisque cela est considéré comme la seule manière équitable et démocratique.

« Il est indispensable que les auteurs du meurtre soient jugés par un tribunal de connectivité car les auteurs du meurtre et de la mutilation étaient des civils et des militaires. La loi ordonne que les suspects soient jugés avec un mécanisme de connectivité permettant le bon déroulement de la procédure judiciaire », a-t-il déclaré.

Gwijangge a affirmé que les familles des victimes ont refusé que les soldats de TNI qui étaient suspects dans cette affaire soient jugés séparément des quatre civils qui étaient suspects dans la même affaire. « La Chambre des représentants (Dewan Perwakilan Rakyat/DPR) de Papouasie et les familles des victimes ont demandé que le procès ait lieu au même endroit. Si les agresseurs sont jugés dans des tribunaux différents, il est certain que cela aura un impact sur le verdict et que les familles des victimes de mutilations n’obtiendront pas justice », a-t-il affirmé.

Gwijangge a estimé que si le bureau du procureur militaire de Jayapura et de Makassar a imposé le procès de six soldats de TNI devant des tribunaux militaires, alors indirectement le processus de procès était contraire à la loi. « Si c’est comme ça, ça veut dire que c’est contre la loi. L’ordre de la loi n’est pas comme ça », a-t-il rappelé. (*)

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *