Tout le monde doit dénoncer les violations des droits de l’homme en Papouasie

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La directrice de l'Alliance pour la démocratie en Papouasie (ALDP), Latifah Anum Siregar (à droite), lors d'une discussion sur le lancement du film, mercredi (27/9/2023), à la Maison d'étude de saint Nicolas Ambassadeur de la Paix de l’archidiocèse de Merauke, Abepura, Jayapura, province de Papouasie – Jubi/Angela Flassy

Jayapura, Jubi – La directrice de l’Alliance pour la démocratie en Papouasie (ALDP), Latifah Anum Siregar, a dit que tous les Papous devaient dénoncer les violations des droits de l’homme. Cette déclaration a été faite par Anum lors de la discussion sur le lancement du film documentaire Jubi, mercredi soir (27/9/2023), à la Maison d’étude de saint Nicolas Ambassadeur de la Paix de l’archidiocèse de Merauke, Jayapura, Papouasie.

Fin septembre, Jubi Documentary a lancé cinq documentaires sur la Papouasie. Les cinq documentaires sont « Saat Mikrofon Menyala », « Pepera 1969: Integrasi yang Demokratis? », « Mutiara Hitam Jenderal Lapangan », « Sa Punya Nama Pengungsi » et « Suara dari Lembah Grime ». Les cinq documentaires ont été lancés à Jayapura, Yogyakarta et Jakarta.

Anum a indiqué que les films documentaires ne sont pas seulement un divertissement, mais un espace pour exprimer les violations des droits de l’homme en Papouasie.

« Ce film n’est pas un simple divertissement. Il devrait être un espace de travail et de réflexion, en particulier pour les étudiants », a ajouté Anum.

Elle a rappelé que les violations des droits de l’homme en Papouasie relèvent d’une responsabilité partagée, parce que les violations des droits de l’homme ne connaissent pas les frontières de la race ou de la religion.

« Les droits de l’homme ne sont pas seulement une préoccupation des Papous ou des Chrétiens. Les droits de l’homme sont le problème de tous. Les points de vue sur les droits de l’homme doivent être égaux. Que les victimes de violations des droits de l’homme soient des Papous indigènes ou des migrants, tout le monde doit parler », a-t-elle expliqué.

Susciter l’émotion

Fernando Fairyo, ancien capitaine du club de football Persipura Jayapura, a dit que le documentaire « Mutiara Hitam, Jenderal Lapangan » sur Persipura l’avait ému et lui avait fait verser une larme.

« Ce film m’a fait pleurer parce qu’il y a un sentiment de joie mêlé de tristesse qui nous fait nous souvenir de l’histoire de Persipura. La lutte qu’on a fait jusqu’à présent semble avoir été vaine », a indiqué Nando à Jubi, jeudi (28/9/2023).

Nando a ajouté que, pour l’instant, Persipura doit se concentrer sur le renforcement de l’équipe. Cela doit être soutenu par une bonne gestion et beaucoup de fonds. La direction de l’équipe doit faire preuve de créativité pour trouver des fonds et ne pas se contenter d’attendre le parrainage de PT Freeport et de la Bank Papua.

« La direction du club doit trouver des moyens d’obtenir des fonds pour être comme des clubs de football à Java qui ont beaucoup de sponsors. Il faut faire l’évaluation en améliorant l’équipe, ce qui, bien sûr, coûte beaucoup d’argent », a-t-il poursuivi.

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Lancement du film documentaire de Jubi mercredi (27/9/2023) à la Maison d’étude de saint Nicolas Ambassadeur de la Paix de l’archidiocèse de Merauke, Abepura, Jayapura, province de Papouasie – Jubi / Hana Damimetouw

Nando a constaté que les Papous sont actuellement mal à l’aise avec l’état de Persipura et a fait remarquer que la direction du club doit être en mesure de convaincre le public que Persipura va reprendre la compétition en première division. « Aujourd’hui, tout le monde est mal à l’aise avec l’état de Persipura », a-t-il confié.

Les cinq documentaires lancés par Jubi ont été produits sur une période de deux ans par Jubi Documentary, le département de films documentaires de la société de médias Jubi, basée à Jayapura, dans la province de Papouasie. Le thème de l’humanité et de l’impact des violations des droits de l’homme est le fil conducteur des cinq films.

Les cinq films ont été produits sous la supervision de Watchdoc, une maison de production audiovisuelle fondée par Andhy Panca Kurniawan et Dandhy Dwi Laksono en 2009, qui a produit plus de 400 épisodes de films documentaires et plus de 1 000 reportages télévisés. Watchdoc est connu pour ses documentaires sur la justice sociale qui lui ont valu le prix Ramon Magsaysay 2021 dans la catégorie « Leadership émergent ».

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Discussion après la projection de documentaires de Jubi sur la Papouasie le mercredi (27/9/2023) au bureau de l’Institut du mouvement social, Banguntapan, Bantul, Yogyakarta. Jubi / Aryo Wisanggeni

« Pepera 1969: Integrasi yang Demokratis? » est réalisé par Hengky Yeimo et Helena Kobogau. Le film explore ce que l’Institut indonésien des sciences (LIPI, aujourd’hui appelé Agence nationale pour la recherche et l’innovation ou BRIN) appelle l’une des racines des problèmes de la Papouasie : les différentes versions de l’Acte de libre choix de 1969 par le gouvernement indonésien et les Papous.

Le film “Sa Punya Nama Pengungsi”, réalisé par Yuliana Lantipo, raconte l’histoire du conflit armé dans différents régences de Papouasie, ainsi que l’histoire de deux enfants nés réfugiés du conflit armé dans deux régences différents et portant tous deux s’appelent Pengungsi (réfugié).

La projection des « Saat Mikrofon Menyala », « Pepera 1969: Integrasi yang Demokratis? » et « Sa Punya Nama Pengungsi » au secrétariat de l’Institut du mouvement social de Yogyakarta (Social Movement Institute Yogyakarta) a été suivie par une discussion entre le réalisateur Hengky Yeimo, le vidéaste Rabin Yarangga et le vice-président du bureau exécutif de l’ELSAM, Amiruddin Al-Rahab.

Le film « Mutiara Hitam, Jenderal Lapangan », réalisé par Maurids Yansip, raconte l’histoire de l’équipe de football Persipura Jayapura, symbole de fierté et d’identité pour le peuple papou, qui a remporté quatre fois la première division et qui lutte actuellement pour retrouver cette division.

« Suara dari Lembah Grime », réalisé par Angela Flassy, présente les impacts sociaux du défrichement des forêts pour les plantations de palmiers à huile dans les régences de Keerom et de Jayapura, dans la province de Papouasie. (*)

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