Tous ceux qui vivent en Papouasie doivent faire de la Papouasie une terre de paix

Papouasie
La directrice du Secrétariat Franciscain de la Justice, de la Paix et de l'Intégrité de la Création en Papouasie (SKPKC Fransiskan Papua), Yuliana Langowuyo, après le lancement du livre « La paix déchirée de la Papouasie » (Damai Papua yang Tercabik) à Sentani, la capitale de la régence de Jayapura, mercredi (30/3/2022). - Jubi/ Hengky Yeimo

Sentani, Jubi – La directrice du Secrétariat Franciscain de la Justice, de la Paix et de l’Intégrité de la Création en Papouasie (SKPKC Fransiskan Papua), Yuliana Langowuyo, a dit que les efforts pour faire de la Papouasie une terre de paix ne peuvent pas être menés uniquement par les Papous. Tous les citoyens vivant en Papouasie doivent contribuer à faire de la Papouasie une terre de paix.

« Pour faire de la Papouasie une terre de paix, cela ne peut pas être fait uniquement par les Papous. La lutte pour faire de la Papouasie une terre de paix doit être la lutte de toutes les personnes vivant en Papouasie », a indiqué Langowuyo à Sentani, la capitale de la régence de Jayapura, mercredi (30/3/2022).

Langowuyo a ajouté que toute personne vivant en Papouasie doit empêcher les conflits horizontaux de se produire. « Au moins au niveau de la communauté, il n’y a pas de conflit horizontal, mais il y a une interaction entre des personnes d’ethnies, de religions, de races différentes. Toutes les parties doivent lutter ensemble pour prévenir les conflits horizontaux en Papouasie », a-t-il ajouté.

Langowuyo a rappelé que toute personne vivant en Papouasie doit être consciente que la Papouasie est confrontée à des problèmes politiques, à l’exploitation des ressources naturelles et au militarisme. « Ces problèmes existent toujours. Tout le monde en Papouasie est donc victime de ces différents intérêts », a-t-elle rappelé.

Il a estimé que les efforts visant à prévenir les conflits horizontaux étaient importants, car la Papouasie est toujours confrontée à divers impacts de l’approche militariste utilisée par le gouvernement indonésien. « Si nous parvenons à éviter les conflits horizontaux, il ne nous reste plus que les conflits causés par la violence exercée par les forces de l’État », a estimé Langowuyo.

Selon lui, toutes les personnes vivant en Papouasie doivent critiquer ensemble les politiques gouvernementales qui utilisent une approche militariste pour résoudre les problèmes en Papouasie. « Nous devons combattre ensemble la violence perpétrée par les forces de sécurité de l’État afin de parvenir à une paix véritable et réelle », appelle-t-elle.

Elle a affirmé que de nombreuses parties tentent d’instaurer la paix en Papouasie, car elles sont conscientes de l’importance de vivre en paix. « La paix peut être présente en Papouasie, mais les efforts vers la paix nécessitent la contribution de toutes les parties pour réduire la violence de l’État contre les Papous. Ne laissez pas les Papous se débrouiller seuls. La lutte pour la paix doit être la lutte de toutes les personnes vivant en Papouasie », a-t-elle ajouté.

Elle a précisé que les efforts pour instaurer la paix en Papouasie doivent s’accompagner de la réalisation de la justice pour tous les habitants de la Papouasie. Selon lui, la situation en Papouasie n’a jamais été sûre parce que le gouvernement n’a pas essayé de construire la paix en Papouasie.

« Les efforts pour que la paix existe en Papouasie ne peuvent pas seulement être menés par toutes les parties vivant en Papouasie, mais nécessitent de bonnes intentions de la part de toutes les parties pour faire de la Papouasie une terre de paix », a-t-il relevé.

Mercredi, SKPKC Fransiskan Papua a publié le livre « La paix déchirée de la Papouasie » (Damai Papua yang Tercabik). Le livre a été écrit par Bernard Koten, Yuliana Languwuyo et Theo van den Broek et fait partie également de la série Memoria Passionis (mémoire de la souffrance).

« En 2020, le monde a été attaqué par le virus COVID-19, y compris en Papouasie. Le cas du virus COVID-19 fait l’actualité quotidienne en Papouasie, différents médias parlent de la gravité du virus », a expliqué Koten à propos du contexte de la publication du livre.

D’autre part, les Papous indigènes (OAP) sont également confrontés à d’autres menaces, tels que divers cas de violence, des violations des droits de l’homme, et divers autres problèmes qui continuent de se produire. « Parmi tous ces problèmes, on peut citer les injustices juridiques après la manifestation contre le racisme, la problématique de l’autonomie spéciale de la Papouasie, les conflits armés, les restrictions de l’espace d’expression, les débats sur la Loi omnibus, et ainsi de suite », a-t-il précisé.

Koten a révélé que le SKPKC Fransiskan Papua a enregistré et publié les différentes situations en Papouasie dans le livre « La paix déchirée de la Papouasie » (Damai Papua yang Tercabik), y compris les défis pour réaliser la Papouasie comme une terre de paix. « L’enregistrement et la publication de divers événements en Papouasie pendant l’année en cours sont devenus une routine pour le SKPKC depuis 1999. Ce livre est la 39ème édition de la série Memoria Passionis », a-t-il révélé. (*)

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