Jayapura, Jubi – L’association des étudiants catholiques de la République d’Indonésie (PMKRI) Saint Thomas d’Aquin soutient l’appel à une pause humanitaire pour réduire le conflit armé dans la terre de Papouasie, qui a été lancé par plusieurs figures nationales. Ce soutien a été exprimé par les activistes de la PMKRI lors de la Conférence nationale d’étude (KSN) de la PMKRI Saint-Thomas d’Aquin, qui s’est tenue du 19 au 25 novembre 2023 à Denpasar, dans la province de Bali.
Le soutien a été lu par la présidente du présidium du Bureau central du PMKRI Saint Thomas d’Aquin 2022-2024, Tri Natalia Urada. La lecture du soutien a été suivie et soutenue par 46 branches de la PMKRI dans toute l’Indonésie qui ont assisté à la KSN.
« En tant qu’organisation qui lutte pour la réalisation de la justice sociale, de l’humanité et de la véritable fraternité, PMKRI soutient la pause humanitaire qui est exprimée et encouragée par les figures nationales pour éviter de nouvelles victimes dans la terre de Papouasie », a dit Tri dans un communiqué de presse écrit lundi (27/11/2023).
Le 9 novembre 2023, plusieurs figures nationales ont lancé un appel commun en faveur d’une pause humanitaire afin de désamorcer le conflit armé et d’améliorer la situation dans le terre de Papouasie. L’appel précise que seul le règlement pacifique peut empêcher la perte de vies humaines et permettre la réalisation de la prospérité, de la justice et du bien-être en Papouasie.
Tri a indiqué que les efforts de maintien de l’ordre et les opérations militaires visant à traquer la TPNPB ont eu un impact sur les civils piégés au milieu des zones de conflit armé, à savoir les régences de Nduga, Intan Jaya, Pegunungan Bintang, Yahukimo, Puncak et Maybrat.
Selon Tri, le conflit armé entre la TPNPB et les TNI/Polri a fait que les gens se sont sentis en danger et ont dû quitter leurs villages parce qu’ils vivaient dans l’anxiété et la peur sur leurs propres terres. Tri a précisé qu’en 2023, 91 civils ont dû fuir leur ville natale à cause du combat armé entre les parties en conflit.
« On espère ouvrir les yeux et les cœurs de tous les Indonésiens pour qu’ils accordent aussi de l’attention et des voix humanitaires à la population de Papouasie. En fait, il n’y a pas de barrière pour nous dans la lutte pour l’humanité », a-t-elle espéré.
Par conséquent, Tri a déclaré que la PMKRI soutient l’appel à une pause humanitaire et condamne le conflit armé entre la TPNPB et les TNI/Polri, qui a entraîné le déplacement et la mort de nombreux civils papous.
La PMKRI appelle les parties en conflit à cesser immédiatement le conflit armé et les encourage – y compris le gouvernement – à explorer le dialogue pour tenter de résoudre les racines des problèmes en Papouasie. Le dialogue peut être facilité par un médiateur neutre et de confiance.
La PMKRI exhorte également le gouvernement central et les gouvernements locaux à prêter attention aux réfugiés dans la terre de Papouasie. Le gouvernement indonésien, les gouvernements des régences et des villes de Papouasie, les figures religieux et communautaires de Papouasie, la TPNPB et l’ULMWP doivent prendre des mesures pour relancer la pause humanitaire en Papouasie.
Thalia Ohoitimur, présidente du présidium de la PMKRI Jayapura Saint Efrem, a dit que le soutien à l’appel à une pause humanitaire était une forme d’alignement sur les questions humanitaires qui se posent en Papouasie.
« On a soulevé le problème lors d’une réunion des dirigeants de la PMKRI dans toute l’Indonésie. Dieu soit loué, la proposition a reçu une bonne attention de leur part. Finalement, la présidente du présidium du Bureau central du PMKRI Saint Thomas d’Aquin a lancé l’appel d’une pause humanitaire publiquement à la clôture de la KSN », a indiqué Ohoitimur via WhatsApp, lundi (27/11/2023).
Selon Ohoitimur, une pause humanitaire doit être encouragée afin de permettre la gestion des réfugiés et la résolution de divers problèmes humanitaires dans le pays de Papouasie.
Ohoitimur a appelé que le gouvernement indonésien et les gouvernements des régences et des villes de Papouasie devraient accorder une attention particulière aux réfugiés en les relocalisant dans des endroits plus sûrs et en garantissant leur sécurité, leur alimentation, leur éducation et leur santé.
« La PMKRI de Jayapura a pris des mesures concrètes en envoyant des livres, des vêtements, des articles de papeterie, du lait et des aliments pour bébés aux réfugiés de la régence de Pegunungan Bintang », a-t-elle déclaré. (*)
