L’implication des soldats de TNI dans les cas de violence contre les enfants en Papouasie augmente

La Commission nationale des droits de l'homme
Frits Ramandey, chef de la Commission nationale des droits de l'homme de Papouasie. - Jubi/Theo Kelen

Jayapura, Jubi – Le chef de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie, Frits Ramandey, a signalé que les cas de violence à l’encontre d’enfants qui auraient été commis par des soldats des Forces armées indonésiennes (Tentara Nasional Indonesia/TNI) en Papouasie ont augmenté tout au long de l’année 2022. Il s’agit d’un mauvais précédent qui risque de perturber les efforts déployés pour réaliser et protéger les droits de l’enfant.

Ramandey a précisé que la Commission a enregistré trois cas de violence contre des enfants en Papouasie, qui auraient été commis par des soldats de TNI en 2022. Les violences ont fait au moins 11 victimes : neuf enfants ont été blessés et deux enfants sont morts.

« Les violences ont été commises directement à l’encontre des enfants et pas celles qui sont le résultat d’un autre événement », a dit Ramandey aux journalistes à Jayapura, samedi (10/12/2022).

Ramandey a mentionné que l’un des cas de violence contre des enfants prétendument commis par des soldats de TNI était le cas de violence contre sept enfants qui aurait été commis par des membres de TNI du 521e bataillon d’infanterie du Commandement de la zone militaire V/Brawijaya qui étaient affectés au poste de PT Modern, village de Sinak, régence de Puncak, les 23 et 24 février 2022. Cette violence a causé la mort d’un enfant et en a blessé six autres.

Un autre cas de violence a été le meurtre et la mutilation de quatre civils de la régence de Nduga qui vivent dans la régence de Mimika le 22 août 2022. L’incident a impliqué six soldats de la brigade d’infanterie Raider 20/IJK/3 et quatre civils. L’un des victimes était un enfant.

En outre, des soldats du Commandement des troupes spéciales (Komando Pasukan Khusus/Kopassus) auraient agressé trois enfants dans le village de Yuwanain, district d’Arso, régence de Keerom. Il en résulte que les trois enfants ont été gravement blessés et que l’un d’entre eux a été déclaré dans un état critique.

Ramandey a indiqué que la violence à l’encontre des enfants crée un mauvais précédent et peut perturber les efforts visant à réaliser et à protéger les droits des enfants. La violence ne résoudra pas le problème, elle ne fera que créer de nouvelles violences.

Ramandey a lancé un appel aux officiers de TNI pour qu’ils mettent fin à la violence contre les enfants en Papouasie. La Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie invite à utiliser une culture du dialogue pour résoudre les conflits en Papouasie. « On doit s’engager à résoudre les cas de violence par une culture du dialogue », a-t-il déclaré. (*)

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