Les réfugiés de Nduga ne connaissent pas la paix de Noël

Des enfants réfugiés de Nduga reçoivent une aide de l'une des fondations éducatives de Papouasie au poste de refuge général à Wamena, régence de Jayawijaya. - Jubi/Imma Pelle

Wamena, Jubi – Des milliers de résidents de Nduga qui sont toujours déplacés à Wamena et dans plusieurs autres régions de 2018 à 2022 admettent qu’ils pleurent encore et ne connaissent pas la paix de Noël.

L’un des observateurs des droits de l’homme de Nduga, Benny Murip, a dit que, à cause du conflit armé en cours entre les Forces armées indonésiennes (Tentara Nasional Indonesia/TNI) / Police nationale (Kepolisian Republik Indonesia/Polri) et l’Armée de libération nationale de Papouasie occidentale (Tentara Pembebasan Nasional Papua Barat/TPNPB), les gens n’ont pas pu fêter Noël en toute tranquillité et se réunir avec leurs familles.

« Les habitants de Nduga pleurent toujours et vivent dans les larmes parce qu’ils ne peuvent pas se réunir avec leurs familles, leurs amis, leurs frères et leurs sœurs parce que tous ont été séparés dans plusieurs endroits, et certains sont même morts dans des camps de réfugiés », a-t-il indiqué à Wamena, Jayawijaya, lundi (26/12/2022).

Il a également expliqué que dans la régence de Nduga, qui se compose de 11 districts, des maisons et des églises sont actuellement occupées par des membres de TNI/Polri. Les habitants ont été évacués dans plusieurs endroits considérés comme sûrs.

« Il y a même des gens qui se sont réfugiés dans la forêt depuis cinq ans », a ajouté Murip.

Nduga
Les enfants de Nduga vivant dans un camp de réfugiés dans le district de Muliama, Jayawijaya, à la suite du conflit armé dans la région montagneuse centrale de Papouasie. – Jubi/Yuliana Lantipo

Murip a également appelé les personnes extérieures à la Papouasie à ne pas penser que la situation en Papouasie est sûre et pacifique. La situation en Papouasie est toujours une situation d’urgence militaire du fait de la terreur et des fusillades contre les civils, comme cela s’est produit à Tolikara il y a quelque temps, et les opérations militaires contre les civils papous sont toujours en cours.

Murip a raconté qu’il s’était rendu dans la capitale de la région de Nduga, à Kenyam, il y a quelque temps, et qu’il avait pu constater que les habitants y vivaient comme des prisonniers.

« Ils ont des difficultés à faire du jardinage ou d’autres activités. Les activités des résidents sont limitées à 9 h du soir. Après ça, ils ne sortent pas car ils sont toujours surveillés par les forces de sécurité armées », a-t-il expliqué.

En outre, Murip a fait savoir que les habitants de Nduga qui ont été déplacés au cours des cinq dernières années ont du mal à retourner dans leur région d’origine parce que la guerre politique entre le TNI/Polri et le TPNPB est toujours en cours. Egianus Kogoya et le président de la République d’Indonésie, Joko Widodo, n’ont pas fait de déclaration pour mettre fin au conflit. (*)

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