Jayapura, Jubi – Le manque de liberté pour les journalistes étrangers de couvrir la Papouasie est l’un des facteurs qui affectent l’état actuel de la presse et du journalisme dans cette région. C’est ce qu’a expliqué Lucky Ireeuw, président de l’Alliance des journalistes indépendants (AJI) de Jayapura, aux futurs journalistes de Jubi lors du programme d’éducation et de formation journalistique de Jujur Bicara (Jubi) qui s’est déroulé lundi (30/10/2023) à la rédaction de Jubi, Jalan SPG Taruna Waena, Jayapura, Papouasie.
Le président Jokowi, a indiqué Ireeuw, a autorisé tous les journalistes à couvrir la Papouasie. Or, ce n’est pas le cas. Ireeuw a fait savoir que les journalistes étrangers qui souhaitent couvrir la Papouasie doivent se soumettre à un filtrage très strict de la part du gouvernement.
Le traitement des visas pour les journalistes étrangers est également parfois rendu difficile, de sorte qu’ils peuvent être expulsés à tout moment vers leur pays d’origine.
Selon Ireeuw, la présence de journalistes étrangers en Papouasie a des avantages parce qu’ils peuvent couvrir librement sans subir de pression de la part du gouvernement indonésien, étant donné qu’ils ne sont pas liés par la règle de droit en vigueur en Indonésie.
En Indonésie, il existe la Loi sur la presse et la Loi sur l’information et les transactions électroniques qui peuvent limiter la liberté de la presse.
Les journalistes étrangers qui viennent en Papouasie disposent également d’un équipement complet et de capacités financières.
C’est pourquoi, selon Ireeuw, l’une des méthodes les plus courantes pour combler le déficit d’information en Papouasie consiste à organiser une couverture collaborative entre les journalistes étrangers et les reporters locaux.
« Nous, comme journalistes locaux, on a la responsabilité de diffuser l’information », a-t-il déclaré.
La présentation de la situation de la presse et du journalisme en Papouasie a été présentée par Lucky Ireeuw et a été écoutée par 14 futurs journalistes de Jubi qui ont suivi le programme d’éducation et de formation journalistique de Jujur Bicara (Jubi). (*)