Les habitants se sont réfugiés vers le poste des TNI d’Eromaga, TPNPB : « On a annoncé de quitter les zones des conflits »

TPNPB
Deni Hasoloan Simanjuntak, chef d'état-major du Commandement de la zone de défense conjointe III

Jakarta, Jubi – Des dizaines d’habitants du village d’Eronggobak, district d’Omukia, régence de Puncak, seraient effrayés par des groupes armés désignés par les Forces armées indonésiennes (TNI) comme le groupe séparatiste terroriste papou (KSTP). Ils se sont rendus au poste d’Eromaga de l’unité opérationnelle Mobile Raider 300/BJW vendredi (20/10/2023).

Le nombre d’habitants d’Eronggobak qui se sont réfugiés s’élève à environ 70 personnes. La plupart d’entre elles étaient des femmes et des enfants effrayés par la présence d’étrangers soupçonnés d’être des membres du KSTP venant des régions de Kepala Air et de Beoga et portant des armes tranchantes et des arbalètes.

Deni Hasoloan Simanjuntak, chef d’état-major du Commandement de la zone de défense conjointe III (Kogabwilhan III), a confirmé que les habitants d’Eronggobak se sont réfugiés à cause de la terreur exercée par le KSTP. Il a expliqué qu’il s’agissait également d’une suite de l’attaque contre 23 travailleurs de la société PT Gloria Papua Permai qui effectuaient la construction du Centre de santé communautaire (Puskesmas) d’Omukia le jeudi (19/10/23). Il assure que les TNI ont anticipé le développement de l’attaque.

« Le commandant de l’observation des frontières du bataillon d’infanterie Raider 300/BJW, Afri Swandi Ritonga, a ordonné à ses membres de prendre des mesures d’alerte. Les résidents déplacés sont actuellement installés dans l’abri du poste d’Eromaga et dans le honai situé devant le poste », a indiqué Deni, samedi (21/10/23).

« Les membres des TNI ont aussi préparé de la nourriture pour les réfugiés », a-t-il poursuivi.

Cependant, le groupe armé qui se fait appeler l’Armée de libération nationale de la Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB) a dit qu’il avait averti depuis 2018 que les civils devaient quitter ces zones de conflit réparties à travers la Papouasie.

« On a souvent annoncé que les civils – surtour les immigrants – doivent immédiatement quitter les zones de conflit armé, dont Puncak Jaya, Timika, Intan Jaya, Puncak, Ndugama, Yahukimo, Pegunungan Bintang et Fakfak », a indiqué Sebby Sambom, contacté samedi 21 octobre.

Sambom a déclaré que tout avion traversant la zone de conflit serait abattu.

Sambom a également expliqué que les règles de la TPNPB stipulent que la TPNPB est obligée de protéger les civils. Il est également interdit de tirer sur les personnes non armées sur le champ de bataille, à l’exception des espions des TNI/Polri (Police nationale).

« Pour éviter les pertes civiles, on a annoncé qu’il était interdit aux civils – en particulier aux migrants – d’entrer, de rester, de passer et de mener des activités dans les zones qu’on a déclarées comme champs de bataille », a poursuivi Sambom. (*)

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