Les forêts sont le refuge des oiseaux et une source de richesse pour les populations autochtones

Illustration de certaines forêts de Papouasie qui ont été transformées en plantations de palmiers à l'huile. - Jubi/gapki.id

Jayapura, Jubi – L’activiste environnemental Alex Waisimon a dit que les forêts sont la source de richesse des peuples autochtones, il n’est donc pas logique qu’ils soient considérés comme pauvres. La richesse est donnée gratuitement, ils n’ont qu’à la prendre, et ce sont eux qui préservent la nature et la forêt.

« Si on va cuisiner, on va prendre du bois de chauffage dans la forêt. C’est pourquoi il faut absolument protéger la forêt parce que c’est là que se trouvent toutes les richesses », a indiqué Alex Waisimon, directeur de Isyo Hills Bird Watching à Rephang Muaif, Nimbokrang, régence de Jayapura, lors du symposium des peuples autochtones de Nusantara dans le cadre du 6ème Congrès des peuples autochtones de Nusantara (Kongres Masyarakat Adat Nusantara/KMAN) au village d’Ayapo, régence de Jayapura, mardi (25/10/2022).

Le lauréat du prix Kalpataru 2017 pour ses efforts en faveur de la sauvegarde de l’environnement ne veut pas être fier de sa récompense, mais continue de se battre pour protéger la richesse des populations autochtones de la forêt.

« Je suis retourné dans mon village en 2014 et j’ai été très triste de voir que la forêt était endommagée par l’exploitation forestière », a-t-il confié, ajoutant que lui et sa famille essaient de commencer à protéger la forêt.

Il a ajouté que la protection de la forêt est importante puisqu’elle abrite des oiseaux, des animaux et d’autres plantes.

« Les paradisiers, les gouras couronnés et les casoars sont tous retournés dans leur foyer, qui est la forêt », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il y a huit espèces de paradisiers qui sont retournés dans la forêt.

À jubi.id, il a expliqué qu’il y avait quelques cacatoès blancs qui avaient été remis par le Centre de ressources naturelles et de conservation de Papouasie, mais que les oiseaux ne pouvaient plus voler haut et ne restaient que sur le site de conservation.

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Alex Waisimon lors de la présentation de son expérience devant les participants du symposium de 6ème KMAN dans le village d’Ayapo, mardi (25/10/2022) après-midi. – Jubi/Dam

La remarque d’Alex Waisimon est conforme aux expériences de vie des tribus Masita Atas et Masita Bawah qui vivent dans les zones Taja et Lereh de la régence de Jayapura, où se trouvent actuellement des plantations de palmiers à l’huile.

La communauté de Masita a révélé à jubi.id que pendant la saison de pometier, le Lori à calotte noire vient toujours manger les pometiers. Les graines de pometiers tombées au sol sont ensuite mangées par les casoars et les sangliers.

C’est alors que les chasseurs commencent à chercher et à tirer sur les casoars et les sangliers. Alors que la nuit, les chauves-souris commencent à chercher des pometiers.

Il n’est donc pas surprenant qu’Alex Waisimon affirme que les plantations de palmiers à l’huile n’abritent pas d’oiseaux ni d’autres plantes et animaux.

Outre la conservation de la nature, Alex Waisimon a également ouvert une école de la nature pour les enfants à Nimbokran, dans le but d’encourager la jeune génération à continuer à protéger et à aimer la forêt et son environnement.

« Car encore une fois, la forêt est le centre de la richesse des peuples autochtones », a souligné Waisimon en invitant les jeunes du village d’Ayapo à venir étudier dans son école de la nature à Nimbokrang. (*)

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