Les familles des victimes des mutilations de Mimika sont déçues de la réduction de la peine du major Dakhi

Mimika
Les familles des victimes ont commémoré mardi (22/8/2023) un an de meurtres et de mutilations de quatre habitants de Nduga dans la régence de Mimika par un service religieux à l'église Kemah Injil en Papouasie, à Mimika, en Papouasie centrale. - Jubi/Hengky Yeimo

Timika, Jubi – Les familles des victimes du meurtre et de la mutilation de quatre habitants de Nduga dans la régence de Mimika sont déçues de la décision du panel des juges d’appel du tribunal militaire supérieur III de Surabaya qui a réduit la peine de l’accusé, le major d’infanterie Helmanto Fransiskus Dakhi, de la prison à vie à une peine de 15 ans d’emprisonnement. C’est ce qu’a dit l’un des familles des victimes, Pale Gwijangge, lundi (28/8/2023) à Timika, la capitale de la régence de Mimika.

Gwijangge a été déçu par le verdict parce que les familles des victimes avaient espéré que Dakhi soit condamné à la peine de mort. Les espoirs des familles des victimes de voir Dakhi condamné à la prison à vie ne se sont pas non plus concrétisés, la peine ayant été ramenée à 15 ans d’emprisonnement.

« Les agresseurs, à la fois des militaires actifs et des civils, ont été condamnés. Les familles des victimes n’ont jamais fait appel de ce verdict. Pour nous, Dakhi devrait être condamné à mort », a souligné Gwijangge en exprimant sa déception.

Le major d’infanterie Helmanto Fransiskus Dakhi est l’un des six soldats de la brigade d’infanterie Raider 20/Ima Jaya Keramo qui sont inculpés dans le meurtre et la mutilation de quatre habitants de Nduga qui ont eu lieu le 22 août 2022 à l’Unité d’établissement (Satuan Pemukiman/SP) 1, district de Mimika Baru, régence de Mimika. Les quatre victimes de meurtres et de mutilations sont Arnold Lokbere, Irian Nirigi, Lemaniel Nirigi et Atis Tini.

Lors d’un procès au tribunal militaire III-19 de Jayapura, le 24 janvier 2023, le panel de juges dirigé par le juge en chef, le colonel Sultan, avec le colonel Agus Husin et le colonel Prastiti Siswayani, a déclaré Helmanto coupable de meurtre avec préméditation et l’a condamné à l’emprisonnement à vie et à la révocation de l’armée de terre. Helmanto a ensuite fait appel du jugement.

Le 12 avril 2023, le panel des juges d’appel du tribunal militaire supérieur III de Surabaya a annulé la décision du panel des juges du tribunal militaire supérieur de Surabaya III du 24 janvier 2023.

Le panel des juges d’appel a déclaré que Helmanto n’avait été reconnu coupable que d’avoir commis un meurtre conjointement suivi, accompagné ou précédé d’un acte criminel dans l’intention de faciliter la possession de biens obtenus illégalement. La peine d’Helmanto a été réduite de l’emprisonnement à vie à 15 ans d’emprisonnement. Il a toutefois été révoqué de l’armée de terre.

Gwijangge a rappelé que les agresseurs avaient commis des actes de barbarie et de cruauté. « Au nom des familles des victimes, on vous rappelle qu’il faut considérer cette affaire sous l’angle des crimes contre l’humanité commis par les agresseurs », a-t-il rappelé.

Il a demandé au président de la République d’Indonésie et au commandant des Forces armées indonésiennes (TNI) de prêter attention à cette affaire. « On considère que l’État n’est pas sérieux dans le traitement de cette affaire en continuant à laisser faire les coupables de meurtres, de fusillades et de mutilations de civils », a-t-il déclaré. (*)

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