Les familles des victimes commémorent un an du cas de mutilations de Mimika par un service religieux

Mimika
Les familles des victimes ont commémoré mardi (22/8/2023) un an de meurtres et de mutilations de quatre habitants de Nduga dans la régence de Mimika par un service religieux à l'église Kemah Injil en Papouasie, à Mimika, en Papouasie centrale. - Jubi/Hengky Yeimo

Timika, Jubi – Les familles des victimes ont commémoré mardi (22/8/2023) un an de meurtres et de mutilations de quatre habitants de Nduga dans la régence de Mimika par un service religieux à l’église Kemah Injil en Papouasie, à Mimika, en Papouasie centrale. Après le service, les familles des victimes et les habitants de la ville ont organisé une cérémonie d’incinération de pierres.

Les familles des victimes et les habitants ont organisé un service religieux à l’église Kemah Injil en Papouasie dans le village de Kadun Jaya, district de Wania, pour commémorer le meurtre d’Arnold Lokbere, d’Irian Nirigi, de Lemaniel Nirigi et d’Atis Tini. Les quatre habitants de la régence de Nduga ont été tués et mutilés par quatre civils et six soldats des Forces armées indonésiennes (TNI) de la brigade d’infanterie Raider 20/Ima Jaya Keramo le 22 août 2022 à l’Unité d’établissement (Satuan Pemukiman/SP) 1, district de Mimika Baru, régence de Mimika.

L’un des proches des victimes, Pale Gwijangge, a dit que le meurtre et la mutilation avaient profondément attristé les familles des victimes parce que les auteurs avaient traité les quatre victimes avec une extrême sadisme et de manière inhumaine. « Aujourd’hui, on n’est pas venu pour rendre grâce à Dieu. On est venu pour commémorer un an de cette tragédie », a dit Gwijangge.

Gwijangge a indiqué que les familles des quatre victimes s’en remettaient à la loi pour résoudre l’affaire et traduire les auteurs en justice. « On considère que la voie judiciaire est la plus haute décision dans ce pays et on a choisi cette voie pour résoudre l’incident », a-t-il indiqué.

Gwijangge a exprimé sa gratitude aux figures religieuses qui ont toujours prié pour les familles des victimes. « Grâce à ces prières, tout s’est bien passé, depuis les recherches des corps, même si on n’a pas encore vu certains d’entre eux. Le processus d’incinération, la procédure judiciaire et cette commémoration s’est bien passée aussi », a-t-il exprimé.

Gwijangge a également exprimé sa gratitude aux chefs de tribus, aux avocats des familles et aux médias qui continuent d’aider les familles des victimes. « On vous remercie tous pour votre travail. Mais notre combat n’est pas encore terminé, on attend toujours la fin de la procédure judiciaire pour pouvoir mettre un terme à cette affaire », a-t-il continué.

Gwijangge a appelé les Papous à s’unir pour faire entendre leur voix et assurer la bonne gestion de l’affaire. Si les Papous ne prêtent pas attention à l’affaire et laissent la tribu Nduga se battre seule, l’affaire ne sera pas bien gérée.

« Alors, des personnes extérieures à la Papouasie vont faire ce qu’elles sont en train de faire avec nous. C’est pourquoi on doit s’unir pour faire entendre notre voix », a-t-il déclaré. (*)

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