Les activistes et les journalistes de Papouasie sont vulnérables aux attaques numériques

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Illustration de l'utilisation de la technologie numérique. - Jubi/Jean Bisay

Jayapura, Jubi – Unggul Sagena, chef de la division de l’accès à Internet du Réseau pour la liberté d’expression en Asie du Sud-Est (SAFEnet), a dit que les activistes et les journalistes de Papouasie sont toujours vulnérables aux attaques numériques. Unggul a indiqué qu’il fallait renforcer les capacités de sécurité numérique pour les activistes et les journalistes de Papouasie.

« Les activistes et les journalistes sont la cible d’attaques numériques », a dit Unggul à Jubi via Whatsapp vendredi (19/5/2023).

Selon Unggul, les attaques numériques contre les activistes et les journalistes sont souvent déclenchées par leurs publications sur les médias en ligne ou les réseaux sociaux. Les attaques numériques personnelles contre les activistes et les journalistes prennent généralement la forme de doxing. Les attaques numériques contre les organisations prennent généralement la forme de piratage et de prise de contrôle de comptes.

« Le dernier cas a eu lieu en mai 2023. Dans ce cas, il y a eu piratage, prise de contrôle de comptes et blocage de l’accès à des sites liés à la Papouasie, comme le site de l’Alliance des étudiants de Papouasie. On est toujours en train d’étudier et de traiter ce cas. On a aussi demandé des explications au ministère de la communication et de l’information », a-t-il expliqué.

Unggul a ajouté que les dernières recherches de SAFENet ont permis de recueillir les points de vue de diverses parties qui sont vulnérables ou qui ont été exposées à des attaques numériques. Il a poursuivi que le renforcement des capacités de sécurité numérique doit se poursuivre pour les activistes, les journalistes et la société civile en Papouasie.

Unggul a fait savoir que la formation à la sécurité numérique devrait commencer par le niveau de base jusqu’au niveau avancé. « Maintenant, il y a beaucoup de gens qui ont commencé à faire de la formation au niveau de base. Les recherches montrent donc que le renforcement de la sécurité numérique est actuellement à un niveau modéré. Mais, il faut continuer à l’approfondir, surtout dans le domaine de la sécurité des communications, car notre étude montre que c’est le domaine le plus vulnérable », a-t-il observé.

Unggul a appelé les auteurs d’attaques numériques à cesser leurs agissements, parce qu’ils portent atteinte à la démocratie et aux droits numériques, en particulier au droit d’exprimer des opinions. Unggul a constaté que les attaques numériques sont des actes lâches qui illustrent l’incapacité de leurs auteurs à tenir un discours dialectique.

« (Cette incapacité) les conduit à faire taire les personnes qui expriment des opinions différentes », a-t-il conclu. (*)

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