Le président des étudiants de l’USTJ affirme que la manifestation de rejet du G20 était conforme aux règles, mais qu’elle a tout de même été dispersée

G20
Le président des étudiants de l'Université des sciences et de la technologie de Jayapura (Universitas Sains dan Teknologi Jayapura/USTJ), Ronny Tigi, avec le président du Conseil représentatif des étudiants de l'Universitas Cenderawasih, Abniel Doo (à droite), et le coordinateur adjoint de la manifestation, Alfa Hisage (à gauche) - Jubi/Hengky Yeimo

Jayapura, Jubi – Le président des étudiants de de l’Université des sciences et de la technologie de Jayapura (Universitas Sains dan Teknologi Jayapura/USTJ), Ronny Tigi, a déclaré que la manifestation des étudiants à Jayapura mercredi (16/11/2022) pour rejeter le sommet du G20 était conforme aux règles. Cependant, la police a tout de même dispersé la manifestation.

C’est ce qu’a indiqué Ronny Tigi lors d’une déclaration à la presse à Jayapura mercredi. « La manifestation que nous avons organisée plus tôt était une manifestation digne, respectant la loi et faisant respecter la démocratie qui existe dans ce pays », a indiqué Tigi.

Tigi a ajouté qu’il n’existait aucune règle interdisant aux manifestants de défiler. Cependant, la police a repoussé les manifestants qui vont marcher depuis le campus de ll’Universitas Cenderawasih à Abepura jusqu’au bureau de la Chambre des représentants (Dewan Perwakilan Rakyat/DPR) de Papouasie.

« Nous regrettons fortement l’attitude des policiers qui devraient protéger tout citoyen qui veut exprimer ses opinions en public. Ce qui s’est passé, c’est que nous avons été repoussés à l’aide de canons à eau, de coups de rotin, de tirs de sommation, et même de jets de pierres de la part de la police vers nous, les étudiants », a-t-il regretté.

Tigi a affirmé qu’un certain nombre de coordinateurs de manifestations avaient effectivement été impliqués dans une dispute avec la police. Toutefois, il a estimé qu’il s’agissait d’un phénomène commun dans les manifestations.

« Selon les informations que nous avons reçues, il y a des policiers qui ont été heurtés par des pierres et blessés et il y a aussi des étudiants qui ont été blessés parce qu’ils ont été frappés par les forces de sécurité », a-t-il précisé.

Auparavant, le président du groupe spécial de DPR de Papouasie, John N.R. Gobai, a critiqué les actions de la police qui a dispersé une manifestation d’étudiants qui a eu lieu à Jayapura mercredi (16/11/2022) pour rejeter le sommet du G20. Gobai a constaté que l’espace démocratique en Papouasie est de plus en plus réduit au silence.

« Je suis attristé que la police ait dispersé une manifestation contre le sommet du G20 à Abepura mercredi », a-t-il déploré. Il a également regretté la dispersion des manifestants à la cour du bureau de DPR de Papouasie, mardi (15/11/2022).

Gobai a demandé que si les étudiants sont toujours interdits par la police d’exprimer leurs aspirations au bureau du DPR de Papouasie, alors quel est le point de ce dernier ? « Les gens veulent exprimer leurs aspirations au DPR de Papouasie, mais ils ne peuvent pas. Il est donc évident que l’espace d’expression et de démocratie de la population de Papouasie est réduit au silence. En fait, toute aspiration transmise par le peuple au DPR de Papouasie doit être acceptée et entendue », a expliqué Gobay

Par ailleurs, Victor Dean Mackbon, chef de la police municipale de Jayapura, a déclaré que la manifestation contre le sommet du G20 avait été dispersée par la police parce que les manifestants avaient quitté le campus et attaqué la police. Mackbon a fait savoir que la police avait rejeté la manifestation prévue dès le départ. Cependant, Mackbon a remarqué que les manifestations qui ont eu lieu à l’auditorium du campus de l’Universitas Cenderawasih à Abepura et au campus de l’Universitas Cenderawasih à Waena se sont en fait bien déroulées.

« Les officiers ont bien sécurisé la manifestation. Cependant, les masses présentes dans l’auditorium ont été provoquées et ont essayé de briser la ligne des officiers pour entrer sur la route afin d’effectuer une longue marche. On a prévu que ce n’était pas une bonne intention. Donc, en tant que forces de sécurité, nous avons poussé les masses provoquées », a raconté Mackbon. (*)

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