Le pilote de l’avion SAM Air s’est réfugié dans les égouts

SAM air
L'avion de SAM Air (Semuwa Aviation Mandiri Air) qui a été tiré sur l'aéroport de Kenyam, régence de Nduga, mardi (7/6/2022). - Doc. Division de relations publiques de la Police provinciale de Papouasie.

Jayapura, Jubi – Le pilote de SAM Air (Semuwa Aviation Mandiri Air), M. Farhan Fachri, a réussi à se sauver lorsque l’avion qu’il pilotait a été la cible de groupes armés à l’aéroport de Kenyam, dans la régence de Nduga, mardi (7/6/2022). Farhan a échappé aux tirs de barrage après avoir sauté dans les égouts et s’être mis à l’abri pendant un moment.

Le directeur de SAM Air, Wagus Hidayat, a précisé que l’avion piloté par M. Farhan Fachri avait décollé de l’aéroport de Wamena, dans la régence de Jayawijaya, mardi matin. L’avion transportait des passagers et de produits de première nécessité à destination du Kenyam.

« Après avoir atterri et stationné dans la cour de l’aéroport de Kenyam pendant environ 5 minutes, l’avion a été la cible de tirs d’un groupe de personnes. Le pilote a immédiatement sauvé sa peau », a raconté Wagus à Jayapura, mardi (7/6/2022).

Farhan a réussi à se sauver en sautant dans l’égout et en s’y abritant pendant un moment. Il a finalement sauté hors du ponceau et a été aidé par les habitants et les forces de sécurité.

Wagus a indiqué qu’au moment de la fusillade, il n’y avait pas de personnel de sécurité à l’aéroport de Kenyam, bien que la régence de Nduga soit l’une des zones de conflit en Papouasie.

« Selon les aveux de notre pilote, que j’ai confirmés par téléphone, il n’y avait pas de personnel du Commandement des forces de réaction rapide (Komando Pasukan Gerak Cepat/Kopasgat) sur place. Il n’y a que du personnel du Corps de brigade mobile (Brigade Mobil/Brimob) et de l’Armée de terre indonésienne (TNI AD) », a-t-il ajouté.

Wagus a expliqué que l’avion a été gravement endommagé par les tirs. Des dizaines de tirs sur l’avion ont touché des instruments importants de l’avion. « Actuellement, nous avons placé deux techniciens pour enregistrer les dommages subis par l’avion. Nous espérons que dans un avenir proche, nous pourrons voir le rapport », a-t-il expliqué.

Il a ajouté que le fait de proposer des itinéraires de vol dans des zones vulnérables fait partie de l’objectif de SAM Air de servir la population de Papouasie. « Nous espérons que le gouvernement est vraiment sérieux lorsqu’il s’agit d’assurer une sécurité maximale à chaque vol », a-t-il espéré. (*)

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