Le journaliste de Cenderawasih Pos aurait été intimidé par la police lors d’un reportage sur la destruction de la mangrove

Cenderawasih Pos
Destruction de la forêt de mangroves dans la zone de conservation du parc naturel de la baie de Youtefa, plage de Hamadi, à Jayapura. - IST

Jayapura, Jubi – Plusieurs organisations de presse en Papouasie, à savoir l’Alliance des journalistes indépendants (AJI) de Jayapura, l’Association des journalistes indonésiens (PWI) de Papouasie et l’Association des journalistes de la télévision indonésienne (IJTI) de Papouasie, déplorent l’intimidation dont aurait été victime le journaliste de Cenderawasih Pos, Abdel Gamel Naser, lors de sa couverture de la destruction de la forêt de mangroves dans la zone de conservation du parc naturel de la baie de Youtefa, à Jayapura, le mardi (11/7/2023).

Le journaliste, appelé Gamel, aurait été intimidé par deux policiers qui se trouvaient à proximité. Tous deux ont appelé Gamel et lui ont demandé pourquoi il prenait des photos à cet endroit.

Ils ont également forcé Gamel à supprimer les photos, bien qu’il ait expliqué sa profession de journaliste, de sorte qu’il a été contraint de supprimer trois photos de sa couverture.

« Pour éviter l’agitation et le besoin d’effectuer d’autres reportages, j’ai été contraint de supprimer les photos. Quand j’ai quitté les lieux, ils m’ont à nouveau menacé en me disant “faites attention à vous” », a dit Gamel dans un communiqué de presse des organisations de presse, mercredi (12/7/2023).

À l’époque, Gamel et une douzaine d’autres journalistes couvraient l’arrêt de l’exploitation forestière et le stockage de matériaux de construction dans la forêt de mangrove du parc naturel de la baie de Youtefa à 12 h 10. Cette activité était menée par le Bureau des forêts et de l’environnement de Papouasie, le Centre de conservation des ressources naturelles de Papouasie et Direction des crimes spéciaux de la police provinciale de Papouasie.

Selon Gamel, il a été intimidé lorsqu’il prenait des photos à l’un des endroits où des lignes de police avaient été installées. Plusieurs policiers se trouvaient à proximité de l’endroit.

Le président de l’AJI de Jayapura, Lucky Ireeuw, a condamné l’intimidation dont a été victime Gamel sur le lieu de la couverture. Les actions répressives présumées subies par Gamel ont entravé la mise en œuvre de la liberté de la presse en Papouasie.

« L’intimidation subie par Gamel a entravé la liberté de la presse et violé la Loi n° 40 de 1999 », a dit Ireeuw.

Il a également demandé à la police provinciale de Papouasie d’imposer des sanctions strictes aux policiers qui auraient été impliqués dans ces actes d’intimidation.

« On demande à la police de garantir la liberté de la presse en Papouasie », a demandé Ireeuw.

Le président de l’IJTI de Papouasie, Meirto Tangkepayung, a regretté l’incident survenu à Gamel dans l’exercice de ses fonctions. Il espère que la Police nationale (Polri), en tant que partenaire des journalistes, pourra soutenir la liberté de la presse en Papouasie.

Dans le même temps, Ridwan Madubun, vice-président de la division de défense de PWI de Papouasie, a condamné les actes d’arrogance qui ont conduit à l’intimidation présumée de confrères de la presse, en particulier de Gamel. Ridwan a estimé que cet acte n’était pas correct parce qu’il s’est produit lorsque Gamel exerçait ses fonctions dans le domaine public.

Il a également regretté les actions répressives à l’encontre des journalistes en Papouasie, qui se poursuivent encore aujourd’hui. En fait, les journalistes sont protégés par la loi dans l’exercice de leurs fonctions de couverture afin de fournir des informations à la communauté.

« Toutes les parties doivent respecter la Loi n° 40/1999 sur la presse. On condamne fermement cette action et on espère que les policiers impliqués vont être sanctionnés », a dit Ridwan.

Ignatius Beny Ady Prabowo, chef des relations publiques de la police provinviale de Papouasie, a dit que la police avait fourni une compréhension de la liberté de la presse aux candidats à la police depuis leur formation à l’École de police de l’État (SPN).

« Je viens aussi d’apprendre cette information. Les journalistes qui ont été victimes de cet incident peuvent le signaler à la Division des professions et de la sécurité (Propam) », a déclaré Ignatius. (*)

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