Manokwari, Jubi – L’Armée de libération nationale de Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB) a affirmé avoir abattu un soldat des Forces armées indonésiennes (TNI) et brûlé un engin de chantier à la régence de Maybrat, Papouasie du sud-ouest.
Dans un communiqué vidéo, le porte-parole du TPNPB, Sebi Sambom, a dit qu’une figure du Commandement de la zone de défense (Kodap) IV Sorong Raya, Arnoldus Kocu, avait admis avoir brûlé une pelle mécanique hydraulique et abattu un membre des TNI dans le village d’Ayata.
« L’attaque a été menée dans le district d’Aifat Timur Tengah, dans le village d’Ayata, par Arnoldus Kocu de la région II Kamuntan Raya, Kodap IV Sorong Raya », a déclaré le porte-parole du TPNPB, Sebi Sambom, dans un communiqué de presse reçu samedi (28/10/2023).
Dans cette vidéo de 46 secondes, Arnoldus Kocu a affirmé que son groupe avait tiré sur le poste des TNI dans le village d’Ayata.
« On a attaqué le poste des TNI dans le village d’Ayata, abattu un membre des TNI et brûlé une pelle mécanique hydraulique », a indiqué Arnoldus dans une vidéo reçue de Sebi Sambom.
Arnoldus a souligné que dans la zone d’opération du Kodap IV de TPNPB Sorong Raya, il n’y a pas de zone de sécurité. « Dans la zone d’opération du Kodap IV, il n’y a pas de zone sûre. C’est une zone de conflit jusqu’à ce que la Papouasie devienne indépendante », a-t-il souligné.
Le chef de la police provinciale (Polda) de Papouasie occidentale, Daniel T. M. Silitonga, a admis qu’une personne inconnue avait mis le feu à un site de construction d’un centre de santé (Puskesmas). Il a toutefois nié qu’il y ait eu des victimes.
« Hier, à Maybrat, il y a eu effectivement un incendie d’un engin de chantier. Ce matin, j’ai communiqué avec le commandant de la zone militaire et j’ai envoyé mes troupes sur place pour enquêter », a dit Silitonga aux journalistes samedi (28/10).
Silitonga a ajouté que les habitants de Maybrat n’étaient pas effrayés par l’incident. « Peut-être parce qu’ils savent qui a commis l’incendie criminel, mais ils attendent l’enquête de la police », a-t-il ajouté.
Quant à l’affirmation selon laquelle un membre des TNI auraient été tués après l’attaque au village d’Ayata, Silitonga l’a démentie. « Jusqu’à présent, il n’y a aucune information à ce sujet. C’est un canular. Il y a peut-être des gens qui sont mécontents de la construction de Puskesmas, ou des partis qui ont perdu l’élection du chef de village et qui ont semé le chaos. Ce genre de choses peut arriver, mais on va attendre les résultats de l’enquête », a expliqué Silitonga.
Silitonga a également annoncé qu’il avait envoyé une équipe de police à Maybrat. « La sécurité en Papouasie occidentale et en Papouasie du sud-ouest est en fait très favorable », a-t-il annoncé.
Le chef des relations publiques de la Polda de Papouasie occidentale, Adam Erwindi, a nié qu’un membre des TNI aient été tués lors de l’attaque du village d’Ayata, comme l’a affirmé le porte-parole de la TPNPB.
« Vendredi (27/10/23) vers 05 h 10, une pelle mécanique hydraulique a été brûlée et des coups de feu ont été entendus dans le village d’Ayata, district d’Aifat Timur Tengah, régence de Maybrat, province de Papouasie du sud-ouest. On enquête toujours sur l’auteur de ces actes », a déclaré Adam Erwindi.
Adam Erwindi a ensuite expliqué la chronologie des événements. Vendredi (27/10/23) au 05 h 15, un habitant a signalé au poste des TNI d’Ayata qu’une pelle mécanique hydraulique avait été brûlée, que la construction d’un Puskesmas avait été endommagée et que des coups de feu avaient été entendus.
« Suite à cet incident, le chef de la police de la station (Polres) de Maybrat a rassemblé les troupes de la brigade mobile de la Polda de Papouasie occidentale et les membres des TNI qui étaient de garde au poste d’Ayata pour aller sur la scène de crime et se regrouper afin de faire face à l’incident », a raconté Adam Erwindi.
« Jusqu’à présent, on n’a signalé aucune victime à la suite de l’incident. La Polres de Maybrat continue d’enquêter sur les auteurs de l’incident », a-t-il assuré. (*)
