Le dialogue comme solution pour résoudre le conflit en Papouasie avec dignité

Papouasie
Des enfants de Nduga vivant dans un camp de réfugiés dans le district de Muliama, Jayawijaya, à cause du conflit armé dans la région montagneuse centrale de Papouasie. - Jubi/Yuliana Lantipo

Jayapura, Jubi – Chercheur à l’Agence nationale pour la recherche et l’innovation (Badan RIset dan Inovasi Nasional/BRIN), le professeur Cahyo Pamungkas a dit que pour résoudre dignement le conflit prolongé en Papouasie, la solution passe par le dialogue et non par l’expansion d’une nouvelle province.

C’est ce qu’a dit Cahyo en tant que speaker dans la discussion en ligne Indonesia Leaders Talk intitulée « Aimons la Papouasie » (Ayo Cintai Papua) organisée par le Parti de la justice et de la prospérité (Partai Keadilan Sejahtera/PKS), vendredi (12/8/2022).

Bien que le gouvernement central procède à l’expansion régionale dans le but d’améliorer le développement et les services publics équitables pour le peuple papou, selon lui, les ressources humaines en Papouasie ne sont pas prêtes à recevoir l’expansion régionale, car les résultats des recherches montrent que la durée moyenne de la scolarité des Papous ne va que de la deuxième à la cinquième année d’école élémentaire.

Bien que le gouvernement central procède à l’expansion régionale dans le but d’améliorer le développement et les services publics équitables pour le peuple papou, selon lui, les ressources humaines en Papouasie ne sont pas prêtes à recevoir l’expansion régionale, car les résultats des recherches montrent que la durée moyenne de la scolarité des Papous ne va que de la deuxième à la cinquième année d’école primaire.

L’expansion de la province en Papouasie, selon lui, ne garantit pas la fin du conflit en Papouasie. Le conflit ne peut être résolu que par un dialogue pacifique entre Jakarta et la Papouasie. « Le dialogue ne tue personne. Les conflits ne peuvent être résolus que par le dialogue », a-t-il affirmé.

Dans le forum, Frederika Korain, activiste papoue des droits de l’homme, a ajouté qu’il était important d’évaluer la mise en œuvre de la Loi n° 21/2001 sur l’autonomie spéciale pour la Papouasie, qui est en vigueur depuis 20 ans. Selon Korain, à travers un forum de dialogue, tous les problèmes qui surviennent en Papouasie doivent être discutés ouvertement entre le gouvernement central et le peuple papou.

« Ensuite, on discute ensemble du fait qu’après 20 ans de mise en œuvre de l’autonomie spéciale en Papouasie, mais pourquoi l’indice de développement humain en Papouasie est toujours faible ? Pourquoi les Papous sont de plus en plus marginalisés ? Pourquoi le militarisme est de plus en plus répandu en Papouasie ? Notre (le peuple papou) espoir est qu’un forum ouvert se tienne et que les deux parties s’assoient pour parler de l’évaluation du processus qui s’est déroulé auparavant, puis formulent ensemble comment la solution (pour la Papouasie) sera à l’avenir », a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, le directeur exécutif de Lokataru, Haris Azhar, a déclaré que la Papouasie n’a pas besoin d’une expansion régionale, car rien ne garantit que l’expansion régionale résoudra les conflits en Papouasie. En effet, jusqu’à présent, la Papouasie n’a été considérée que comme un espace permettant aux oligarques d’exploiter massivement les ressources naturelles de la Papouasie.

Actuellement, selon Haris, la Papouasie a besoin d’un leader qui possède une intimité émotionnelle, une intimité culturelle, une compréhension et la capacité de mobiliser les gens pour résoudre les conflits en Papouasie. « Il n’y a pas de leader comme ça en Indonésie », a-t-il estimé. (*)

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