LBH de Papouasie : Le gouvernement est responsable du respect des droits de l’homme de 674 réfugiés de Yahukimo

LBH de Papouasie
Directeur de la LBH de Papouasie, Emanuel Gobay - Jubi/Theo Kelen

Jayapura, Jubi – L’Institut d’aide juridique (LBH) de Papouasie déclare que le gouvernement est responsable du respect des droits de l’homme de centaines de réfugiés dans la régence de Yahukimo, dans la province de Papouasie des hautes terres, et en particulier de ceux des enfants.

Ceci est conforme à l’article 59, paragraphe 1 et 2, lettre a, et à l’article 60, lettre a et d, de la Loi n° 35 de 2014 sur l’amendement de la Loi n° 23 de 2002 sur la protection des enfants.

Le directeur de la LBH de Papouasie, Emanuel Gobay, a dit que d’après le rapport de Wahyu Heluka (coordinateur des réfugiés à Dekai), il y a 674 résidents de Muara Bontoh qui ont fui à Dekai après la fusillade du 21 août 2023. Ils sont répartis sur quatre sites à Dekai et ont reçu des aides du gouvernement de la régence de Yahukimo, mais ils n’ont pas bénéficié de services de santé.

« Il y a 12 réfugiés qui sont malades, mais aucun personnel médical n’est venu fournir des services de santé au poste d’évacuation. Par conséquent, le gouvernement de la régence de Yahukimo doit immédiatement fournir une assistance médicale aux réfugiés de Dekai », a indiqué Gobay dans un communiqué écrit reçu par Jubi samedi (16/9/2023) à Jayapura.

Selon Gobay, le 13 septembre 2023, un enfant nommé Yulian Matuan (1 an) est décédé à la rue Kompleks Kali Merah, à Dekai.

« Le fait qu’un enfant est mort dans un camp de réfugiés nous amène à questionner l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre une protection spéciale pour les enfants réfugiés et les enfants en situation de conflit armé », a-t-il ajouté.

Gobay a affirmé que l’aide de 10 tonnes de riz, de produits alimentaires et d’argent fournie par le gouvernement de la régence de Yahukimo avait bien été reçue par les réfugiés, mais qu’elle était encore loin de répondre aux besoins fondamentaux des réfugiés, tels que le droit à la santé, à la sécurité alimentaire et à l’hébergement.

En réponse, a mentionné Gobay, la LBH de Papouasie a demandé au président de la République d’Indonésie, au chef de la Police nationale, au président de la Commission nationale des droits de l’homme, au président de la Commission nationale pour la protection de l’enfance et au régent de Yahukimo de respecter immédiatement les droits de l’homme des réfugiés du conflit armé.

Le gouvernement peut notamment fournir des services de santé aux réfugiés et protéger leurs droits de l’homme, en particulier les enfants réfugiés du conflit armé au Yahukimo.

En outre, surveiller la mise en œuvre des droits de l’homme et préparer des rapports sur les résultats de ces observations pour les réfugiés, superviser la mise en œuvre de la protection et de la réalisation des droits de l’enfant, et recevoir et examiner les plaintes des gens concernant les violations des droits de l’enfant dans le cas de la mort d’une enfant réfugiée nommée Yuliana Matuan.

« De plus, prendre des mesures conformément à l’article 13, Règlement du gouvernement n° 7 de 2019 concernant les règlements pour la mise en œuvre de la Loi n° 1 de 2018 concernant la Croix-Rouge », a souligné Gobay. (*)

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