L’AlDP demande à la TPNPB de libérer le pilote de Susi Air

La directrice de l'Alliance pour la démocratie en Papouasie (AlDP), Latifah Anum Siregar. - Capture d'écran de la chaîne YouTube de l'Universitas Cenderawasih.

Jayapura, Jubi – L’Alliance pour la démocratie en Papouasie (AlDP) a exhorté l’Armée de libération nationale de Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB) à libérer Philip Mark Mehrtens, le pilote néo-zélandais de Susi Air qu’elle retient en otage depuis le 7 février 2023. Cette demande a été transmise par Latifah Alhamid, membre de la division de la justice de l’AlDP, samedi (9/12/2023) à Jayapura, en Papouasie.

« Pour des raisons humanitaires, on demande de libérer le pilote sain et sauf », a-t-elle dit.

Le groupe TPNPB dirigé par Egianus Kogoya a pris en otage le pilote néo-zélandais de Susi Air, Philip Mark Mehrtens, à la régence de Nduga le 7 février 2023. La prise d’otage a eu lieu après que Mehrtens ait fait atterrir un avion Pilatus de Susi Air sur la piste d’atterrissage de Paro, dans la régence de Nduga. Le groupe d’Egianus Kogoya a également brûlé l’avion de Susi Air. Onze mois se sont écoulés depuis la prise d’otage de Philip Mark Mahrtens.

Latifah a indiqué que la prise d’otage de Philip Mark Mehrtens montrait la perte de protection et de garantie de sécurité pour les serviteurs publiques dans l’arrière-pays. Les efforts prolongés pour libérer le pilote montrent également la faiblesse de la diplomatie et des efforts de l’État pour établir une communication avec la société civile.

« On espère que la libération du pilote ne va pas conduire à une tragédie déchirante pour la communauté civile et pour le pilote lui-même », a-t-elle espéré.

La directrice d’AlDP, Latifah Anum Siregar, a dit qu’au cours du processus de libération du pilote de Susi Air, le gouvernement n’avait pas approché la société civile par l’intermédiaire des figures traditionnelles et religieuses.

« Tout le monde vient ici pour montrer que l’on est capable d’exempter les pilotes, alors ils se précipitent et pensent que leurs connaissances ou leur expérience sont suffisantes pour le faire », a-t-il indiqué.

Selon Anum, le pilote de Susi Air ne peut être libéré que si les figures religieuses et traditionnelles de la régence de Nduga sont impliquées. Anum a ajouté que le gouvernement devait tenir compte du contexte culturel de la Papouasie.

« Le gouvernement ne tient pas compte du contexte culturel. La présence des figures traditionnelles et religieuses est très importante. S’ils ne sont pas impliqués, on ne respecte pas leur existence et il sera difficile de libérer le pilote. Il ne pourra être libéré que si le gouvernement implique ces figures », a-t-il souligné. (*)

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