La TPNPB a déclaré que l’hélicoptère qu’elle a abattu transportait de la logistique minière

TPNPB
Seby Sambom, porte-parole de l'Armée de libération nationale de Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB). - Documentation personnelle

Jayapura, Jubi – Le groupe de l’Armée de libération nationale de Nouvelle-Guinée occidentale, qui a attaqué les forces de sécurité mercredi (20/3/2024) dans le district de Baya Biru, régence de Paniai, province de Papouasie centrale, a dit que l’hélicoptère sur lequel il avait tiré transportait de la logistique pour une mine opérant dans le district de Baya Biru, à Paniai. Cette mine était prétendument illégale.

C’est ce qu’a dit le porte-parole de la TPNPB, Sebby Sambom, qui a transmis la déclaration d’Aibon Kogoya, le chef du groupe de la TPNPB qui a effectué la fusillade. Sambom a également indiqué que l’hélicoptère abattu transportait des troupes militaires indonésiennes.

« Nous avons réussi à tirer sur un hélicoptère qui transporte toujours de la logistique pour les mineurs, les entrepreneurs et les soldats de l’armée coloniale indonésienne à Baya Biru, Degeuwo, régence de Paniai », a affirmé Sambom.

Selon Sambom, l’hélicoptère tiré par le groupe d’Aibon Kogoya transporte aussi souvent des femmes de réconfort pour les mineurs. L’activité minière a un impact sur la vie des habitants de Baya Biru.

Dans sa déclaration, Sambom a également repris les demandes d’Aibon Kogoya concernant l’existence de l’exploitation minière à Baya Biru. « Nous demandons la fermeture immédiate de la mine, qui est une forme de commerce militariste sous le couvert d’investissements qui nuisent à la population indigène de Baya Biru. Rapatrier les femmes de réconfort à Java, car elles sont la source de transmission du VIH/SIDA qui tue les Papous », a-t-il demandé.

Le communiqué de presse de Sambom demandait également que toutes les licences d’exploitation minière à la terre de Papouasie soient révoquées. « Nous demandons à toutes les compagnies minières de cesser leurs activités. Si elles continuent à travailler sur nos ressources, elles seront abattues », a-t-il déclaré.

La Polda de Papouasie déclare que 2 policiers sont morts dans l’attaque de la TPNPB à Paniai

La police provinciale (Polda) de Papouasie a dit que deux policiers ont été tués lors d’une attaque menée par l’Armée de libération nationale de Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB) mercredi (20/3/2024) à 8 h 00 dans le district de Baya Biru, régence de Paniai, province de Papouasie centrale.

Le chef des relations publiques de la Polda de Papouasie, Ignatius Benny Ady Prabowo, a détaillé que les deux policiers décédés s’appelaient Arnaldobert Yawan et Sandi Defrit Sayuri. “L’attaque aurait été perpétrée par le TPNPB”, a annoncé Benny mercredi à Jayapura, province de Papouasie.

Benny a ajouté que les polices de la stations (Polres) de la province de Papouasie centrale enquêtait actuellement sur cette attaque, qui a également entraîné la perte de deux armes à feu AK-47. « L’affaire fait actuellement l’objet d’une enquête », a-t-il ajouté.

Le chef de police de la station de Paniai, Abdus Syukur Felani, a dit que l’attaque s’était produite alors que des policiers assuraient la sécurité de l’héliport 99 dans le district de Baya Baru. « L’incident a commencé quand notre personnel assurait la sécurité de l’héliport 99. Soudain, plusieurs coups de feu ont été tirés depuis l’est, causant la mort de deux policiers et le vol de deux armes à feu AK-47 », a raconté Abdus via le service de messagerie WhatsApp.

Abdus a annoncé que son bureau menait un balayage et une enquête sur cette affaire. Il a déclaré que la police agirait de manière décisive contre les auteurs ou les groupes responsables de l’attaque.

« On va poursuivre les auteurs ou les groupes responsables de cet incident. Ils seront traités conformément à la législation applicable. Par ailleurs, on renforce la sécurité dans la régence de Paniai pour éviter les événements indésirables », a-t-il conclu. (*)

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