La PPHAM organise une nouvelle réunion à Wamena sans impliquer les familles des victimes

PPHAM
Remise de la déclaration des victimes et familles de victimes de l'affaire des violations des droits de l'homme du Wamena 4 avril 2003 à la PPHAM en novembre 2022 à Wamena.

Jayapura, Jubi – Le gouvernement continue de résoudre les violations des droits de l’homme commises dans le passé, notamment l’affaire Wamena du 4 avril 2003, de manière non judiciaire, en organisant une autre réunion pour discuter de l’affaire. Cependant, les familles des victimes n’ont pas été impliquées dans cette réunion.

D’après les informations obtenues par les familles des victimes de l’affaire du Wamena du 4 avril 2003 et par des activistes des droits de l’homme, le 13 novembre 2023, l’Équipe chargée du règlement non judiciaire des violations flagrantes des droits de l’homme commises dans le passé (PPHAM) s’est à nouveau réunie dans un hôtel à Wamena.

Un activiste papou des droits de l’homme, Theo Hesegem, a dit que c’était la quatrième fois que la PPHAM se réunissait à Wamena. Cependant, cette fois-ci, les familles des victimes et les coordinateurs des victimes des violations des droits de l’homme à Wamena n’ont pas participé à la réunion.

Hessegem a indiqué que d’une réunion à l’autre, l’attitude des victimes et de leurs familles n’a pas changé. Ils restent fermes sur leurs quatre points de revendication, auxquels l’État n’a toujours pas répondu.

« La réunion tenue par la PPHAM le 13 novembre 2023 sans présenter et impliquer les familles des victimes de violations des droits de l’homme est considérée comme une réunion informelle », a confié Hesegem à Jubi, samedi (18/11/2023).

Selon lui, le gouvernement à travers le Ministère de coordination des Affaires politiques, juridiques et sécuritaires (Kemenkopolhukam) n’a pas répondu aux quatre points demandés par les familles des victimes. Cependant, l’équipe qui a été formée par lui (PPHAM) continue de venir à Wamena pour proposer aux familles des victimes de recevoir toutes sortes de compensations et d’assistance.

« Au cours de la réunion, j’ai entendu la PPHAM dire qu’il y avait d’autres familles de victimes qui avaient été indemnisées. En fait, l’attitude des victimes et de leurs familles est très claire et rejette l’indemnisation », a-t-il affirmé.

La déclaration précédemment soumise par les familles des victimes n’a apparemment pas reçu de réponse de la part du gouvernement. Au lieu de cela, les familles des victimes semblent être forcées et poussées par le gouvernement, par l’intermédiaire du PPHAM, à recevoir une indemnisation.

La même chose a été transmise par les coordinateurs des victimes des violations des droits de l’homme du Wamena du 4 avril 2003, Linus Hiluka et le révérend Hosea Murib. Ils ont dit qu’ils n’étaient pas impliqués dans la réunion du 13 novembre 2023.

« On n’a pas participé à la réunion car notre position est très claire, c’est-à-dire qu’on rejette les règlements judiciaires et non-judiciaires. On soupçonne la PPHAM, qui représente le gouvernement, de ne pas pouvoir répondre à nos aspirations et à nos déclarations », a indiqué Linus Hiluka.

Selon Linus Hiluka, le gouvernement n’a pas à forcer la volonté des victimes et de leurs familles à accepter les souhaits du gouvernement, ce qui fait penser à de nombreuses parties qu’il y a un élément de coercition exercé par le gouvernement indonésien par l’intermédiaire du PPHAM.

Il a également mentionné que si la réunion du 13 novembre 2023 mentionnait qu’il y avait d’autres familles de victimes qui souhaitaient recevoir une indemnisation, il demandait au PPHAM d’expliquer au coordinateur des victimes de violations des droits de l’homme qui étaient ces familles.

Le révérend Hosea Murib s’est également senti déconcerté par l’attitude du gouvernement indonésien, par l’intermédiaire du PPHAM, qui n’a jamais répondu à la déclaration des victimes, mais qui a au contraire forcé les victimes et leur famille à se conformer aux souhaits du gouvernement.

« C’est la communauté internationale qui a fait pression pour résoudre les violations flagrantes des droits de l’homme. Donc, comme victimes de violations des droits de l’homme, on demande instamment au gouvernement indonésien de résoudre ce cas de violations des droits de l’homme en impliquant les différentes institutions internationales. Bien sûr, il n’y a rien de mal à demander cela », a déclaré le révérend Hosea Murib. (*)

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