La police est à nouveau invitée à révéler les auteurs des agressions contre les femmes à Yahukimo

Yahukimo
Conférence de presse organisée par le Mouvement des étudiants et du peuple papou à Manokwari. - Documentation par Solidarité des femmes papoues de Manokwari

Jayapura, Jubi – Le coordinateur du Mouvement de solidarité des étudiants et du peuple papous à Manokwari, dans la province de Papouasie occidentale, Hana Lay, a exhorté la police provinciale (Polda) de Papouasie et la police de la station (Polres) de Yahukimo à révéler immédiatement le cas de l’attaque contre IS et AK, deux femmes victimes du conflit armé qui se sont réfugiées à Yahukimo. Hana Lay a fait part de l’urgence de la situation via le service de messagerie WhatsApp, mardi (24/10/2023).

« Ce meurtre sadique a été commis par des personnes irresponsables. On exhorte le chef de la Polda de Papouasie et le chef de la Polres de Yahukimo à arrêter et à poursuivre immédiatement les coupables, quels qu’ils soient », a exhorté Hana.

Les agressions contre AK et IS ont eu lieu le 11 octobre 2023, mais à deux occasions différentes. AK a été attaqué alors qu’il sortait faire du jardinage le matin du 11 octobre 2023. AK a été retrouvé mort le même jour, avec un certain nombre de coups de couteau sur plusieurs parties de son corps, y compris ses parties génitales. Son cou et ses mains étaient également attachés avec une corde.

IS a également été attaquée alors qu’elle se rendait au jardin. Elle a été attaquée au Kilo 5 alors qu’elle marchait avec son enfant de 6 ans. L’enfant d’IS connaissait l’auteur de l’agression et s’est enfui pour chercher de l’aide.

La police et la famille de victime ont trouvé IS gravement blessé par plusieurs coups de couteau. IS a ensuite été soigné et a rendu son dernier soupir à l’hôpital général régional (RSUD) de Dekai.

Hana a déclaré que la Loi n° 39/1999 sur les droits de l’homme stipule que les êtres humains, en tant que créatures de Dieu, doivent être respectés, soutenus et protégés par l’État, la loi, le gouvernement et tout un chacun. Elle a déclaré que l’assassinat des deux femmes était un acte fatal.

« Selon la Loi n° 12 de 2022 sur les violences sexuelles, la protection des femmes est l’ensemble des efforts visant à protéger les femmes et à leur donner un sentiment de sécurité dans l’exercice de leurs droits. La régence de Yahukimo est une zone de conflit armé entre l’Armée de libération nationale de Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB) et les TNI/Polri. Dans ce contexte, les femmes en particulier doivent être protégées contre toute atteinte à leur honneur », a-t-elle indiqué.

Elle a appelé la Commission nationale sur la violence à l’égard des femmes à former immédiatement une équipe d’enquête pour révéler les auteurs de l’attaque contre IS et AK. « On demande aussi au gouvernement de la régence de Yahukimo et au gouverneur de Papouasie des hautes terres de retirer immédiatement tous les militaires présents à Yahukimo », a-t-elle ajouté.

Hana a fait savoir que le conflit armé entre TPNPB et TNI / Polri à Yahukimo menaçait le droit à la vie des Papous indigènes. « On demande à la communauté internationale, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et aux journalistes internationaux de venir en Papouasie pour identifier les violences perpétrées par l’État à travers l’armée qui ont entraîné des violations des droits de l’homme en Papouasie », a-t-elle déclaré. (*)

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