La police disperse des manifestants silencieux devant le tribunal de Jayapura

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Des manifestants du Front du peuple papou contre le racisme se rassemblent sur la rue Biak Abepura après avoir été dispersés par la police devant le tribunal de Jayapura. - Jubi/Documentation par le KNPB

Jayapura, Jubi – La police a dispersé mardi (11/4/20223) une manifestation silencieuse demandant la libération de Viktor Yeimo devant le tribunal de Jayapura. La police a également frappé des manifestants et arrêté l’un d’entre eux, Iman Kogoya.

Le porte-parole du Comité national de Papouasie occidentale (KNPB), Ones Suhuniap, a dit que les manifestants avaient commencé à se rassembler à 7 h du matin devant le tribunal de Jayapura. Il a ajouté que la police a dispersé les manifestants au moins à 9 h.

Ones a indiqué que la police avait procédé à une dispersion répressive en frappant les manifestants avec des matraques en caoutchouc. Il a précisé qu’au moins huit personnes ont été victimes des coups de la police.

« La police a dispersé la manifestation silencieuse par la force. Certains ont été frappés et arrêtés », a confié Ones à Jubi.

Ones a détaillé que les huit personnes qui ont été frappées lors de la dispersion par la police sont Ronal Mirin, Nodi, Kelaus Bay, Pumegen, Anto, Kurus Sentani, Eko Passe, Kenias Payage, et Awe Gobai. La personne arrêtée est Iman Kogoya.

À cause des passages à tabac, certains d’entre eux ont eu le dos et les mains tuméfiés et ont saigné à la tête.

« La police a aussi confisqué des tracts et des banderoles », a-t-il ajouté.

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Des policiers montent la garde devant le tribunal de Jayapura. – Jubi/Theo Kelen

Henius Asso, un avocat de l’Institut d’aide juridique (LBH) de Papouasie, a dit qu’il était toujours en train de vérifier où se trouvait l’imam Koyoga, qui aurait été arrêté par la police. Asso a indiqué qu’il avait vérifié auprès du bureau de police du secteur (Polres) d’Abepura, mais qu’il n’avait pas trouvé Koyoga.

« J’ai vérifié au bureau de Polsek d’Abepura, mais Koyoga n’était pas là. Le policier de service m’a dit de vérifier auprès du bureau de la police municipale (Polresta) de Jayapura », a confié Asso à Jubi.

Asso estime que la police a été trop excessive dans la dispersion de la manifestation silencieuse, qui, selon lui, fait partie de la liberté d’expression protégée par la loi.

« Ce n’est pas la première fois. Des amis sont venus pour s’asseoir et ne rien faire, mais ils ont été dispersés et arrêtés, c’est répressif. La police ne doit pas être répressive », a-t-il déclaré.

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Des manifestants du Front du peuple papou contre le racisme se rassemblent sur la rue Biak Abepura après avoir été dispersés par la police devant le tribunal de Jayapura. – Jubi/Documentation par le KNPB

Jubi a tenté de confirmer l’arrestation de l’imam Kogoya au chef de la Polsek d’Abepura par le biais de messages WhatsApp et d’appels téléphoniques. Cependant, jusqu’à ce que cette nouvelle soit publiée, le chef de la Polsek d’Abepura, Soeparmanto, n’a pas répondu aux messages ou aux appels de Jubi.

Un panel de juges du tribunal de Jayapura a ajourné mardi (11/4/2023) l’audience de lecture des charges retenues contre l’accusé de trahison, Viktor Yeimo. Le procureur Achmad Kobarubun devait lire les charges contre Yeimo ce mardi. Toutefois, Kobarubun a dit que son parti n’avait pas préparé les charges, et a demandé un délai supplémentaire pour préparer les charges. Le juge en chef Mathius a alors ajourné l’audience jusqu’à lundi (17/4/2023). (*)

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