La perte des droits coutumiers est recommandée comme une question stratégique dans la discussion 6e édition du KMAN

Droits coutumiers
Ondofolo du village de Nendali Yanpiet Ebha Wally lors d'une interview à la salle de réunion du village de Nendali - Jubi/ist

Sentani, Jubi – Ondofolo (chef coutumier) et Khoselo (chef de tribu) du village de Nendali, district de Sentani Est, ont convenu et encouragé que les nombreux cas de perte de droits coutumiers en Papouasie deviennent une question stratégique dans chaque ordre du jour du sixième édition du Congrès des peuples indigènes de l’archipel (Kongres Masyarakat Adat Nusantara/KMAN). Cet accord a été transmis par l’ondofolo du village de Nendali, Yanpiet Ebha Wally et le khoselo, Rukhu Neai Walinea dans le village de Nedali, dimanche (18/9/202).

« En tant qu’autochtones, nous sommes toujours désavantagés. Nos droits coutumiers sont perdus à des fins de développement. Les peuples autochtones ne sont jamais respectés et notre dignité est bafouée. 320 hectares de terres sont utilisés par le gouvernement et le secteur privé sans aucune compensation pour les autochtones en tant que détenteurs de droits coutumiers », a expliqué Yanpiet.

Selon elle, le symposium organisé dans le cadre de la 6e édition du KMAN est le bon moment pour faire comprendre au gouvernement que les droits fonciers des peuples autochtones sont ignorés. « Le transfert des droits coutumiers qui constituent une partie importante de l’existence des peuples autochtones à des fins de développement équivaut à éliminer l’existence des peuples autochtones eux-mêmes. Si tel est le cas, sur quelle terre les peuples autochtones voudront se tenir et se revendiquer ? », a dit Ebha Wally.

D’autre part, l’un des khoselo Enabhu du village de Nendali, Erick Wally, a déclaré que la terre n’est pas seulement comme une mère biologique pour les peuples autochtones, mais qu’elle fait aussi partie de la dignité des peuples autochtones qui existaient bien avant l’État.

« Nous demandons donc à toutes les parties de respecter et de reconnaître notre existence », a demandé Erick.

Une déclaration similaire a également été faite par le district de Namblong dans la vallée de Grime Nawa. Le président du conseil tribal de Namblong, Matheus Sawa, a indiqué que les actes d’accaparement de terres dont est victime le peuple autochtone de Namblong doivent également être la préoccupation de toutes les parties, y compris lors de la mise en œuvre de 6e édition du KMAN. « Il y a des milliers d’hectares de nos terres qui ont été revendiqués par des investisseurs au profit de plantations de palmiers à huile », a indiqué Matheus. (*)

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