La libération du pilote de Susi Air nécessite un accord entre l’Indonésie, la TPNPB et la Nouvelle-Zélande

pilote de Susi Air
Les troupes de la TPNPB de l'OPM dirigées par Egianus Kogeya prennent en otage le pilote de Susi Air, Philip Max Mehrtens - Documentation par Jubi

Jayapura, Jubi – Theo Hesegem, directeur de la Fondation pour la justice et l’intégrité de papous (Yayasan Keadilan dan Keutuhan Manusia Papua) et activiste des droits de l’homme en Papouasie, estime que les négociations pour la libération du pilote de Susi Air, Philip Max Mehrtens, qui est pris en otage par les troupes de l’Armée de libération nationale de Nouvelle-Guinée occidentale (TPNPB) dirigée par Egianus Kogoya, depuis le début février 2023, doivent être menées par une équipe de négociation indépendante.

Selon lui, cette équipe indépendante doit obtenir un mandat de trois parties : le gouvernement indonésien, la TPNPB de l’OPM et le gouvernement néo-zélandais. Le mandat doit être au moins écrit ou verbal, mais s’il est verbal, il n’a aucune valeur juridique.

« L’équipe de négociation va travailler librement selon la lettre de mandat et va ensuite négocier avec les différentes parties mentionnées », a dit Hesegem lors d’un contact avec Jubi, mercredi (3/5/2023).

Il a fait remarquer qu’habituellement, l’équipe de négociation ne recevait un mandat que d’une seule partie. Or, le groupe de preneurs d’otages n’acceptera pas toujours la présence d’une équipe de négociation formée unilatéralement pour mener des négociations, de sorte qu’un mandat de plusieurs parties en conflit est nécessaire.

« La TPNPB de l’OPM doit nommer une équipe de négociation de confiance pour pouvoir transmettre ses aspirations au gouvernement indonésien et au gouvernement néo-zélandais », a indiqué Hesegem.

C’est pourquoi il pense qu’il devrait y avoir une équipe chargée de négocier avec les parties en conflit pour mettre fin à la violence en Papouasie ou répondre aux souhaits de la TPNPB de l’OPM.

Puisque aucune équipe de négociation n’était chargée de transmettre officiellement les aspirations de la TPNPB, les civils ont subi de nombreuses pertes en vies humaines, des tortures, des arrestations et des détentions. Ils ont également été contraints de fuir vers d’autres régions et de vivre dans des camps de réfugiés.

« On ne parle pas de l’indépendance de la Papouasie ou de la souveraineté de l’Indonésie, mais on doit chercher à arrêter la violence en Papouasie. Donc, que tout le monde veut ou non, il faut que quelqu’un transmette par écrit les aspirations de la TPNPB de l’OPM au gouvernement de l’Indonésie. Qu’il y réponde ou non, c’est une question pour plus tard. Les aspirations peuvent être transmises au gouvernement indonésien et au gouvernement néo-zélandais par une équipe de négociation mandatée par les parties en conflit », a-t-il déclaré.

« Comme défenseur des droits de l’homme, j’espère que les Forces armées indonésiennes (TNI) / la Police nationale (Polri) et le TPNPB de l’OPM peuvent éviter de continuer à commettre des violences, surtout après que le statut de sécurité en Papouasie a été élevé au rang d’opérations d’alerte au combat. C’est important pour préserver le droit à la vie et le droit au confort du pilote et pour lui éviter d’être toujours dans la peur », a conclu Hesegem. (*)

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