Jayapura, Jubi – Le chef de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie, Frits Ramandey, a dit qu’il est prêt à donner suite à la demande du porte-parole de l’Armée de libération nationale de Papouasie occidentale (TPNPB), Sebby Sambom, qui a demandé au gouvernement d’arrêter les opérations militaires dans la régence de Nduga comme condition pour négocier la libération du pilote de Susi Air détenu en otage par la TPNPB. Ramandey a qualifié la déclaration de Sambom de progrès positif.
« La déclaration du porte-parole de la TPNPB est importante et doit être prise en compte par les Forces armées indonésiennes (TNI) / la Police nationale (Polri). La Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie considère qu’il y a eu des progrès concernant les efforts pour libérer le pilote de Susi Air qui a été pris en otage s’ils veulent communiquer avec les forces de sécurité et le gouvernement néo-zélandais », a indiqué Ramandey à Jayapura, mardi (11/4/2023).
Le 14 février 2023, la TPNPB a publié des photos et des vidéos de l’incendie de l’avion de Susi Air et de Philip Mark Mahrtens, retenu en otage par le groupe d’Egianus Kogoya. « Le commandement national de la TPNPB de l’Organisation pour une Papouasie libre (OPM) a officiellement publié des photos et des vidéos avec le pilote néo-zélandais. Le pilote néo-zélandais est en bonne santé », avait alors assuré le porte-parole de la TPNPB, Sebby Sambom.
Le 10 mars 2023, la TPNPB a publié une autre vidéo de l’état de Philip Mark Mahrtens. Dans cette vidéo de 27 secondes, on voit Mehrtens, un citoyen néo-zélandais, porter un pantalon beige, un chapeau et une veste bleue à motifs noirs. Il est assis au centre et entouré de membres de la TPNPB portant des armes à feu.
Selon Ramandey, depuis que le pilote néo-zélandais de Susi Air, Philip Mark Mehrtens, a été pris en otage par le groupe d’Egianus Kogoya, la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie a suivi la situation par le biais des médias. L’équipe de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie à Wamena, la capitale de la régence de Jayawijaya, a également communiqué avec un certain nombre de parties pour négocier la libération de Marhtens.
Ramandey a continué que toutes les mesures pacifiques visant à libérer le pilote de Susi Air relevaient des devoirs et des responsabilités de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie. « C’est notre devoir de suivre cette affaire. On va répondre immédiatement à la demande de Sebby de réduire les opérations militaires des TNI/ de la Polri », a-t-il affirmé.
Ramandey a fait savoir qu’il écrirait pour rencontrer le commandant de la zone militaire XVII/Cenderawasih, le chef de la police provinciale de Papouasie, le gouverneur par intérim de Papouasie des hautes terres et d’autres groupes de travail chargés de récupérer le pilote de Susi Air. « On va donner suite à cette demande dès que possible », a déclaré Ramandey.
Ramandey considère la demande de la Sambom comme une avancée positive. « On croit qu’avec cette demande, les groupes armés de Nduga, Puncak et d’autres régions vont se coordonner pour libérer les pilotes qui sont retenus en otage », a-t-il confié.
Ramandey a reconnu que les efforts pour libérer le pilote de Susi Air prendraient du temps. La Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie espère que les forces de sécurité travaillant sur le terrain pourront travailler de manière mesurée. « Dans les efforts de négociation, on va coordonner et collaborer avec l’équipe de négociation dirigée directement par le régent par intérim de Nduga, Namia Gwijangge », a-t-il conclu. (*)
