Jayapura, Jubi – La Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie a envoyé une équipe d’enquête à Wamena, la capitale de la régence de Jayawijaya, dans la province de Papouasie des hautes terres. L’équipe va enquêter sur les violations présumées des droits de l’homme dans le cadre de la gestion des émeutes et des affrontements entre les habitants et la police à Wamena le 23 février 2023.
Le chef de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie, Frits Ramandey, a dit que l’équipe d’enquête était à Wamena depuis plusieurs jours. Cependant, l’équipe n’a pas pu travailler de son mieux à cause de la situation sur le terrain.
« On a envoyé une équipe à Wamena mais pour l’instant, ils ne peuvent pas livrer les résultats de l’enquête. Il faut encore attendre quelques jours », a affirmé Ramandey à Jayapura, mardi (28/2/2023).
Selon Ramandey, enquêter sur les émeutes de Wamena est difficile à cause de la situation sur le terrain. Par conséquent, la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie a demandé à la Commission nationale des droits de l’homme un délai supplémentaire afin que l’équipe d’enquête puisse poursuivre son investigation lorsque la situation sera normalisée. « Maintenant, on va retirer l’équipe d’enquête et on va reprogrammer l’enquête », a indiqué Ramandey.
Ramandey a expliqué que l’équipe d’enquête avait enregistré que les émeutes et les affrontements entre les résidents et la police avaient fait 11 morts, mais qu’elle n’avait pu confirmer la cause du décès que de 10 victimes. L’identité et la cause du décès d’une autre personne n’ont pas encore été établies.
« On ne connaît pas encore l’identité et la cause du décès de l’autre victime, mais la victime a été retrouvée le même jour que les autres victimes », a-t-il précisé.
Ramandey a fait savoir que l’équipe d’enquête avait également rencontré cinq victimes blessées, les 23 et 25 février 2023. « Un autre fait constaté est qu’à cette occasion, environ 13 bâtiments et maisons ont été incendiés », a-t-il déclaré. (*)