La Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie enquête sur l’allégation de violation flagrante de droits de l’homme à Mimika

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Des étudiants de Nduga manifestent à Jayapura samedi (3/9/2022) pour demander que les membres de TNI présumés impliqués dans les meurtres et les mutilations de Mimika soient punis. - Jubi/Theo Kelen

Jayapura, Jubi – La Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie a ouvert une enquête sur le meurtre et la mutilation dans la régence de Mimika de quatre civils de la régence de Nduga. L’enquête doit déterminer si les éléments des cas présumés de violations flagrantes des droits de l’homme sont remplis ou non dans ce cas de meurtre et de mutilation.

Le chef de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie, Frits Ramandey, a dit que son équipe avait commencé à enquêter à Timika, la capitale de la régence de Mimika, vendredi (2/9/2022). Ramandey a précisé que l’équipe s’était rendue sur les lieux de l’incident, qu’elle s’était coordonnée avec la police et la police militaire à Timika et qu’elle avait demandé des informations aux témoins.

Ramandey a affirmé que son parti est toujours en train d’explorer les différentes découvertes concernant le meurtre et la mutilation des quatre résidents de Nduga. « Cette équipe que je dirige poursuit ses recherches et approfondit les connaissances existantes. Nous essayons également de trouver de nouveaux renseignements sur cet incident », a affirmé Ramandey lorsque Jubi l’a contacté par téléphone vendredi.

Le meurtre et la mutilation de quatre civils de la régence de Nduga ont eu lieu dans l’unité de peuplement (Satuan Permukiman/SP) 1, district de Mimika Baru, régence de Mimika, le 22 août 2022. Les quatre victimes sont Arnold Lokbere, Lemaniol Nirigi, Irian Nirigi et Atis Tini.

La police militaire du Commandement de la région militaire XVII/Cenderawasih a désigné six soldats des Forces armées indonésiennes (Tentara Nasional Indonesia/TNI) en tant que suspects dans cette affaire. La police provinciale de Papouasie a également désigné quatre civils comme suspects dans cette affaire de meurtre et de mutilation.

Ramandey a fait savoir que l’équipe de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie avait de nouvelles découvertes concernant cette affaire de meurtre et de mutilation. Cependant, les nouvelles découvertes ne peuvent pas encore être annoncées puisque le processus d’enquête est toujours en cours.

Ramandey s’attend à ce que l’enquête soit terminée d’ici une semaine. « Nous avons pour objectif que l’enquête soit terminée dans une semaine, mais elle pourrait l’être plus tôt ou plus tard », a-t-il confié.

Auparavant, Juli Gwijangge, en tant que membre de la famille d’Arnold Lokbere, a exprimé les demandes de la famille de la victime pour la formation d’une équipe indépendante impliquant la Commission nationale des droits de l’homme, le Chambre des représentants indonésienne (Dewan Perwakilan Rakyat Republik Indonesia/DPR RI) et les institutions de défense des droits de l’homme de la société civile. L’équipe indépendante doit enquêter sur les allégations de violations flagrantes des droits de l’homme dans le meurtre et la mutilation de quatre habitants de Nduga à Mimika.

« Nous demandons à la Commission nationale des droits de l’homme, à la Commission I de DPR RI chargée de la sécurité et de la défense, à la Commission pour les personnes disparues et victimes de violences (KontraS), à la Fondation indonésienne d’aide juridique, à l’Institut d’aide juridique de Papouasie, à Amnesty International et à la Commission des droits de l’homme des Nations unies de former immédiatement une équipe d’enquête pour révéler cette affaire de meurtre par mutilation », a demandé Gwijangge.

Gwijangge a estimé que les meurtres et les mutilations constituaient des violations flagrantes des droits de l’homme car ils étaient planifiés, mesurés et structurés. Il a déclaré que cette conclusion était fondée sur plusieurs actions des auteurs, notamment le brûlage d’une voiture de location à Iwaka. (*)

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