La Commission nationale des droits de l’homme a interrogé certaines parties au sujet de l’incident de Sinakma

La Commission nationale des droits de l'homme
Frits Ramandey, chef de la Commission nationale des droits de l'homme en Papouasie - Jubi/Islami

Wamena, Jubi – La Commission nationale des droits de l’homme et celle de la Papouasie ont envoyé une équipe pour enquêter sur les événements du 23 février 2023 à Sinakma, Wamena, Jayawijaya.

Le chef de la Commission nationale des droits de l’homme de Papouasie, Frits Ramandey, a dit que le lendemain de l’incident (24/2/23), l’équipe de la Commission avait travaillé, mais que le processus d’enquête n’avait été mené à bien qu’à partir du 6 mars 2023.

Selon lui, plusieurs parties ont été interrogées, dont sept civils blessés et deux représentants de commerce qui étaient soupçonnés d’avoir essayé d’enlever des enfants à Sinakma.

« On a demandé le témoignage de sept civils qui ont été blessés. Aujourd’hui, on entend aussi les témoignages des membres de la police de la station (Kepolisian Resor/Polres) de Jayawijaya », a indiqué Ramandey lorsqu’il a été rencontré au bureau de Polres de Jayawijaya, mercredi (8/3/2023).

L’équipe de la Commission s’est également rendue au siège du commandement du sous-district militaire (Komando Rayon Militer/Koramil) pour entendre le témoignage du commandant du district militaire 1702/Jayawijaya. Certains de ses membres ont également été interrogés.

L’équipe a également entendu le témoignage du directeur et de la direction de l’hôpital Wamena. En outre, elle a pu constater l’état des victimes qui se trouvent toujours à l’hôpital.

« On ne peut pas interroger les victimes qui sont encore hospitalisées parce que, d’un point de vue procédural, on ne peut pas interroger les personnes qui sont malades, mais on a vu leur état de santé. On a aussi coordonné avec des partenaires à Wamena pour demander de l’aide afin qu’ils puissent fournir des informations à l’équipe de la Commission », a-t-il continué.

Il a confirmé qu’à ce jour, les conclusions de la Commission nationale des droits de l’homme font état d’un certain nombre de bâtiments incendiés et d’un certain nombre de personnes blessées, mais Ramandey n’a pas été en mesure d’en préciser le nombre.

La Commission nationale des droits de l’homme n’a pas non plus été en mesure de déterminer les raisons des blessures subies par les forces de sécurité et les civils.

« On va aussi contacter les familles des morts pour qu’elles puissent coopérer et être interrogées, que les victimes soient des Papous indigènes ou non », a ajouté Ramandey.

En ce qui concerne la question de l’enlèvement d’enfants qui a déclenché les émeutes, la Commission nationale des droits de l’homme a entendu le témoignage de la fillette dont on pensait qu’elle avait été enlevée.

« Mais on ne peut pas tirer de conclusions à partir de ce témoignage. Ce qui est certain, c’est qu’on a écouté sa témoignage », a-t-il poursuivi.

Cependant, le problème de l’enlèvement d’enfants n’est pas seulement répandu à Wamena, mais est devenu un phénomène national parce qu’il a été rapporté par plusieurs médias nationaux à Jakarta.

Malgré cela, la Commission nationale des droits de l’homme apprécie toutes les parties qui ont soutenu le processus d’enquête, en particulier parce que les résidents ont accepté d’être interrogés.

« On apprécie les membres des tribus de Wamena qui sont très actifs et nous soutiennent. On apprécie aussi les gouvernements locaux, que ce soit Lanny Jaya, Jayawijaya, Yahukimo, Nduga et aussi le gouvernement provincial de la Papouasie des hautes terres qui sont aussi actifs pour aider à résoudre ce problème en prêtant attention à la sagesse locale », a-t-il apprécié.

Ce qui est certain, a-t-il assuré, c’est que la Commission nationale des droits de l’homme s’est engagée à soutenir les efforts d’application de la loi, parce qu’il s’agit de l’un des deux points d’accord, à savoir le processus de règlement juridique et le règlement culturel.

La Commission nationale des droits de l’homme mènera une enquête basée sur trois principes (données, informations et faits) afin d’établir la chronologie, les causes et les victimes de l’incident.

« On espère que cette équipe ne travaillera pas longtemps. Dans deux semaines, on espère pouvoir annoncer nos conclusions et nos recommandations qui permettront de mener à bien ce processus d’application de la loi dans les plus brefs délais. On remercie aussi le commandant de la zone militaire XVII/Cenderawasih, le chef de la police provinciale de Papouasie et les figures de la communauté qui soutiennent le processus d’enquête sur lequel on travaille actuellement », a remercié Ramandey.(*)

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